Les recherches sur le Costa Concordia, échoué sur l'île italienne de Giglio, sont suspendues en raison de l’instabilité de l’épave. |
"Il y a une instabilité du navire, donc les sauveteurs ne peuvent pas descendre", a-t-il dit. Onze personnes sont mortes dans le naufrage de ce paquebot de croisière dans la soirée du 13 janvier, dont huit ont été formellement identifiées : quatre touristes français, un Italien, un Espagnol, et deux membres de l'équipage, un Péruvien et un Hongrois, qui était violoniste à bord.
24 personnes au total -dont trois figurent sans doute parmi les corps non identifiés- manquent à l'appel depuis désormais presque six jours : 12 Allemands, cinq Italiens, deux Français, deux Américains et trois membres d'équipage : un Italien, un Péruvien et un Indien.
Les recherches avaient pu reprendre le 19 janvier malgré une mer agitée. Dans la journée, les vagues ont grossi, rendant difficile l'accès au bateau à partir de canots pneumatiques. Des échelles mobiles étaient descendues d'hélicoptères et fixées sur le côté droit du Concordia pour permettre aux équipes de secouristes un accès plus facile. Les sauveteurs ont également utilisé des "micro-explosifs pour ouvrir davantage de voies d'accès", selon un porte-parole des garde-côtes, Filippo Marini. Des parties du bateau sont obstruées par des portes verrouillées, des monceaux de meubles ou des lambeaux de moquette. Mais la météo s'est encore aggravée le 20 janvier avec un vent soufflant à 40-500 km/h et des vagues d'un mètre et demi annoncées.
Le pompage du carburant du navire (2.380 tonnes de mazout) n'a lui non plus toujours pas débuté malgré les risques de marée noire sur l'île, une réserve naturelle d'une grande valeur écologique.
Cette opération, qui pourrait durer quelques semaines, est très compliquée, car il faut notamment réchauffer le mazout pour le rendre plus fluide. Les réservoirs du Concordia étaient quasiment pleins le 20 janvier quand il a heurté un rocher à 300 mètres de l'île.
La colère gronde contre le commandant du navire, Francesco Schettino, accusé d'homicides multiples par imprudence, naufrage et abandon de navire, et qui est assigné à résidence à son domicile à Meta di Sorrento, au sud de Naples, sur la Côte amalfitaine. AFP/VNA/CVN