La Syrie refuse l'envoi de troupes arabes sur son sol

La Syrie a rejeté le 17 janvier tout déploiement de soldats arabes sur son territoire, comme l'a proposé le Qatar pour faire cesser les violences que le président américain Barack Obama a jugé le 17 janvier "inacceptables".

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Le président américain Barack Obama (droite) et le roi Abdallah II de Jordanie, le 17 janvier à Washington.

 

"La Syrie rejette les déclarations de responsables du Qatar sur l'envoi de troupes arabes qui amplifient la crise, font avorter l'action arabe et ouvrent la voie à une intervention étrangère", a expliqué le ministère syrien des Affaires étrangères dans un communiqué. "Le peuple syrien refuse toute intervention étrangère sous n'importe quelle appellation. Il fera face à toute tentative qui porte atteinte à la souveraineté de la Syrie", selon le communiqué.

L'émir du Qatar, cheikh Hamad Ben Khalifa Al Thani, s'était dit le 14 janvier favorable à l'envoi de troupes arabes en Syrie afin de "mettre fin à la tuerie". Le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi, a indiqué que cette idée pourrait être examinée lors de la réunion ce week-end au Caire de l'organisation panarabe, qui doit réévaluer sa mission en Syrie.

Selon le chef de la diplomatie marocaine, Saad Eddine Othmani, cette réunion se tiendra le 22 janvier au niveau des ministres des Affaires étrangères, en présence du chef de la mission d'observateurs, pour décider "de la suite de la mission" et de "la forme" qu'elle pourrait prendre.

Malgré la présence depuis le 26 décembre dernier de dizaines d'observateurs arabes chargés de surveiller l'arrêt des violences, les exactions n'ont pas cessé.

À Washington, M. Obama a fustigé ces violences, en recevant le roi Abdallah II de Jordanie. "Nous continuons à être témoins de niveaux de violence inacceptables dans ce pays", a déclaré le président américain. "Nous allons continuer nos consultations étroites avec la Jordanie pour créer le genre de pression internationale qui encourage le régime syrien actuel à se retirer pour qu'un processus et une transition plus démocratiques puissent se produire en Syrie", a assuré le président américain.

Le gouvernement avait annoncé le 15 janvier une "amnistie générale pour les crimes commis pendant les événements" qui secouent le pays depuis le 15 mars, une démarche jugée peu crédible par l'opposition.

L'ONU a annoncé qu'elle mènerait dans les prochains jours une formation pour des observateurs de la Ligue arabe, afin de les aider à évaluer la situation en Syrie. "La situation a atteint un point inacceptable. J'espère sincèrement que le Conseil de sécurité va traiter (cette crise) d'une manière sérieuse et cohérente", avait dit le 16 janvier le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon.

La Russie et la Chine, alliés du régime de Damas, ont bloqué en octobre un projet de résolution au Conseil de sécurité demandant des sanctions contre le régime. Moscou a présenté le 16 janvier une nouvelle version de son propre projet de résolution mais les Occidentaux l'ont jugée insuffisante. Washington a réclamé "davantage d'efforts", mais Londres s'est dit pessimiste quant à une évolution de la position russe.

                                                                                                AFP/VNA/CVN

 

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