Sarkozy annonce des mesures contre le chômage

Le président français Nicolas Sarkozy a annoncé le 18 janvier des mesures contre le chômage au cours d'un "sommet social d'urgence" destiné à démontrer sa détermination à affronter les difficultés à un moment où sa popularité reste au plus bas.

Le président français Nicolas Sarkozy (droite) lors d'un "sommet social d'urgence", le 18 janvier à l'Élysée.


Le président a chiffré à 430 millions d'euros le coût total de ces mesures, qui seront financées par le "redéploiement" de crédits déjà existants afin de "ne pas accroître nos déficits", a-t-il dit sans entrer dans le détail du financement. Cet argent devra essentiellement servir à doper l'activité à temps partiel (140 millions), à supprimer pendant six mois les charges liées à l'embauche des jeunes de moins de 26 ans dans les entreprises de moins de 20 salariés (100 millions) et à aider à former des chômeurs "très éloignés de l'emploi" (150 millions).

À l'issu de ce "sommet de crise" réuni à l'Élysée, les syndicats ont salué quelques avancées, notamment sur la prise en charge du chômage partiel, mais ont dénoncé le "flou" de leur financement. La représentante du patronat Laurence Parisot s'est de son côté félicitée d'une rencontre "très riche" avec "deux consensus", sur l'emploi des jeunes et la formation.

La réunion s'est déroulée dans un contexte de tensions après l'abaissement de la note de la dette à long terme de la France par l'une des trois grandes agences de notation, Standard and Poor's, et l'envolée du chômage qui atteint les 10% de la population active. Il a confirmé à l'issue de la réunion qu'il rendrait "avant la fin du mois" sa décision sur ce "chantier" ainsi que sur la flexibilité du temps de travail, deux mesures impopulaires contre lesquelles syndicats et opposition sont vent debout.

Redoutant une remise en cause du modèle social français, les syndicats des salariés s'étaient rendus en traînant les pieds à ce sommet de crise. "La perte de notre triple A (...) ne doit pas autoriser le gouvernement à une remise en cause de notre modèle social", a ainsi déclaré le numéro un de la CFDT (réformiste) François Chérèque.

Sur la finance, Nicolas Sarkozy a redit sa "détermination totale à agir sur la taxe sur les transactions financières", se félicitant d'avoir "déjà convaincu l'Allemagne et l'Espagne". Il a aussi évoqué le besoin de nouveaux logements sociaux et un soutien à l'industrie.

AFP/VNA/CVN

 

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