L'UE veut sanctionner les colons "violents" israéliens

L'Union européenne dénonce "la détérioration de la situation" à Jérusalem-Est en 2011 et envisage de mettre les colons "violents" israéliens sur une liste noire pour les empêcher d'entrer sur son territoire, selon un rapport interne obtenu le 18 janvier par l'AFP.

Le quartier de colonisation d'Har Homa à Jérusalem-Est, Israël, le 2 décembre 2010


Dans ce rapport annuel sur la situation à Jérusalem, les chefs de mission de l'UE à Jérusalem et à Ramallah (Cisjordanie) appellent à partager les informations sur les colons violents à Jérusalem-Est afin de déterminer s'il faut (leur) accorder l'entrée dans les 27 États-membres de l'Union.

Le document de 21 pages accuse Israël de "miner systématiquement la présence palestinienne dans la ville par le biais de l'expansion continue des colonies". Il attire aussi l'attention sur l'activisme de groupes de colons privés pour s'emparer de propriétés dans et autour de la Vieille Ville de Jérusalem, qui abrite des lieux saints des trois religions monothéistes. "Le voisinage proche entre colons et Palestiniens dans la Vieille Ville ne fait qu'ajouter à la tension considérable qui existe déjà dans cette zone", note le rapport.

Les chefs de mission européens réitèrent leur avertissement selon lequel la politique d'Israël à Jérusalem "met gravement en danger" un règlement israélo-palestinien à deux États.

Israël a proclamé l'ensemble de Jérusalem sa capitale "éternelle et indivisible", tandis que les Palestiniens ambitionnent de faire du secteur oriental de la ville, occupé et annexé après juin 1967, la capitale de leur futur État. L'UE, comme l'ensemble de la communauté internationale, considère Jérusalem-Est comme un territoire occupé et juge illégales toutes les colonies israéliennes au regard du droit international.
"Gardant à l'esprit la détérioration de la situation sur le terrain",
les diplomates européens formulent une série de recommandations -la plupart déjà inscrites en 2010-, comme la promotion de l'établissement d'une représentation de l'OLP à Jérusalem-Est, fermée en 2001, ainsi qu'une "application plus active et plus visible de la politique de l'UE à Jérusalem-Est". Interrogé, le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, Yigal Palmor, a fustigé un rapport "compilé en utilisant une méthodologie discutable et concocté dans le dos d'Israël".

Les Européens ont notablement haussé le ton ces derniers mois contre la poursuite des constructions dans les implantations de Cisjordanie et à Jérusalem-Est, qualifiée d'obstacle au processus de paix. L'année 2011 a été marquée par un bond des projets de construction israéliens, notamment à la périphérie sud de Jérusalem. Elle a également vu la multiplication des agressions sectaires et des actes de vandalisme, attribués à une frange radicale des colons nationaux-religieux, contre les Palestiniens et leurs propriétés.


AFP/VNA/CVN

 

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