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Le Français Maxime Grousset avant la finale du 50 m nage libre des Mondiaux de Budapest, le 24 juin. |
Les deux nageurs apportent aux Bleus leurs septième et huitième médailles dans ces Mondiaux disputés sur les rives du Danube.
Qualifié in extremis pour la finale du 50 m après un duel de haute lutte en barrage, Grousset se retrouve finalement avec deux médailles, après l'argent du 100 m nage libre mercredi 22 juin.
"Les objectifs sont remplis", a-t-il dit dans un grand sourire. "Je ne sais pas si j'espérais une médaille de base. Je pensais que c'était possible et maintenant j'en ai deux."
En l'absence du tenant du titre Caeleb Dressel, il prend la troisième place de l'aller simple avec un temps de 21 sec et 57/100, derrière le Britannique Benjamin Proud et l'Américain Michael Andrew.
"Là je n'y croyais pas. Avec le 50 m que j'avais fait aux Championnats de France (22 sec 18/100 en avril à Limoges), je ne me suis pas dit que j'allais faire troisième aux Championnats du monde", a-t-il reconnu.
Arrivé sur le plot sans stress -"Je me suis laissé allé", a-t-il raconté-, Grousset a abordé sa course "avec le sourire". "J'avoue que j'avais vraiment envie de nager. En fait je n'avais rien à perdre."
"Pente ascendante"
Le nageur de 23 ans avait été la révélation de la natation française aux Jeux olympiques de Tokyo, à la faveur de sa quatrième place en finale du 100 m nage libre.
Pour le Néo-Calédonien, ce doublé de médailles mondiales représente désormais "le début de (sa) carrière". "Je débloque les compteurs", s'est-il félicité, en se projetant vers les Jeux olympique de Paris dans deux ans.
"On verra jusqu'où le chemin me mène mais en tout cas je suis dans une pente ascendante qui est très agréable", a-t-il estimé.
Quelques minutes plus tôt, Mélanie Henique avait décroché l'argent du 50 m papillon (25 sec 31). Seule la reine de la discipline, la Suédoise Sarah Sjöström, triple championne du monde en titre a réussi à devancer la Française (24 sec 95).
La Française Mélanie Hénique, médaille d'argent du 50 m papillon aux Mondiaux de Budapest, le 24 juin. |
"On peut viser quelque chose de beau", avait-elle prédit en avril une fois validé son billet pour Budapest, alors qu'elle attendait une médaille mondiale depuis onze ans et le bronze remporté aux Mondiaux de Shanghai. Vendredi 24 juin elle a tenu parole.
"Vice-championne du monde, c'est un cran au-dessus, c'est un truc que je n'ai jamais fait. J'ai 29 ans, je continue. Elle est belle l'histoire quand même", a-t-elle réagi.
Au moment de toucher le mur, "je regarde et j'entends (Sjöström) crier. Je me dis que j'ai dû lui faire peur parce que ce n'est pas souvent qu'elle crie de joie comme ça."
Henique, au nom du frère
Le début de saison avait pourtant été très éprouvant pour Henique, qui avait partagé sur les réseaux sociaux la nouvelle du décès de son frère.
"C'était tellement dur, si vous saviez comme c'était tellement dur depuis le mois de février", a confié la nageuse, disant avoir immédiatement pensé à sa famille. "Je pense beaucoup à mon frère, je pense à ma mère puis je pense à moi, à tout ce que j'ai dû entreprendre pour être là aujourd'hui, pour gagner cette deuxième place."
Les autres Français engagés vendredi 24 juin ont moins brillé. Marie Wattel, médaillée d'argent du 100 m papillon dimanche 25 juin, a terminé septième de la finale du 50 m papillon avant d'être éliminée vingt minutes plus tard en demi-finale du 50 m nage libre.
En dos, Yohann Ndoye Brouard et Mewen Tomac n'ont pas réussi à atteindre la finale du 50 m.
La soirée a également été marquée par le 19e titre de l'Américaine Katie Ledecky, sacrée sur 800 m nage libre. Il s'agit de son cinquième titre consécutif sur la distance, son troisième individuel en Hongrie après le 400 m et le 1500 m nage libre.
AFP/VNA/CVN