>>Athlétisme : la FFA lance le collectif "Ambition 2024" pour accompagner ses jeunes talents
>>Athlétisme : Duplantis malgré les caprices de la météo
>>Athlétisme : Devon Allen réussit le 3e chrono de l'histoire sur 110 m haies à New York
La jeune sprinteuse Cyréna Samba-Mayelasacrée sur 60 m aux Mondiaux en salle de Belgrade, le 19 mars. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les trois jours de compétition dans le Calvados donnent le coup d'envoi d'un été de championnats chargé, avec les Mondiaux à Eugene (15-24 juillet) mais aussi l'Euro à Munich (15-21 août), une incongruité née du bouleversement des calendriers sportifs par la pandémie de coronavirus.
Comme de tradition désormais, la Fédération française d'athlétisme (FFA) a voulu faire de sa compétition nationale un passage quasi-obligatoire, où ses meilleurs athlètes doivent prouver leur valeur pour espérer traverser l'Atlantique.
"Nous avons pris le parti d'avoir une exigence assez forte sur la sélection aux Championnats du monde, avec des athlètes capables de se placer dans un top 16 mondial", a indiqué le directeur de la performance Romain Barras, qui a durci les modalités de sélection.
En plus de trois athlètes "prioritaires" grâce à leurs résultats aux Jeux olympiques de Tokyo (Kevin Mayer, Quentin Bigot, Pascal Martinot-Lagarde), dix-neuf Bleus ont pour l'instant satisfait au niveau de performance élevé demandé par le champion d'Europe 2010 du décathlon, promu en janvier avec pour mission de relancer l'équipe de France avant les Jeux olympiques de Paris en 2024.
Perdu d'avance à Eugene ?
Les Bleus restent en effet sur deux grands rendez-vous estivaux catastrophiques, avec deux médailles aux Mondiaux de Doha en 2019 (argent de Bigot au marteau, bronze de PML au 110 m haies), une seule l'été dernier aux JO (argent de Mayer au décathlon), et plusieurs affaires extra-sportives (Calvin et Claude-Boxberger notamment) ayant marqué l'athlé tricolore où l'ambiance demeure tendue, sous des nuages jamais très loin.
Le prodige de l'athlétisme français Sasha Zhoya sur 110 m haies aux Mondiaux junior de Nairobi. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le sprinteur bleu le plus rapide en 2022, Amaury Golitin, un pilier du relais 4x100 m, vient en effet d'être suspendu provisoirement par l'antidopage, soupçonné d'avoir falsifié un document justifiant un contrôle antidopage manqué.
Dans le stade Hélitas, dont le petit skate-park a contribué à l'émergence il y a treize ans du rappeur star Orelsan, quelques rayons de soleil pourraient égayer le week-end athlétique normand.
Le lanceur de marteau Quentin Bigot se présente avec un nouveau record à plus de 80 m, barrière symbolique de sa discipline, alors qu'une joute alléchante s'annonce sur 110 m haies, entre les tauliers Pascal Martinot-Lagarde et Aurel Manga, et la jeune génération emmenée par Just Kwaou-Mathey et Sasha Zhoya, sans Wilhem Belocian, forfait.
Le public devrait aussi profiter du talent de la jeune championne du monde en salle du 60 m haies Cyréna Samba-Mayela, de la belle densité du 800 m (Benjamin Robert, Gabriel Tual, Pierre-Ambroise Bosse, Rénelle Lamote) et de la perche, avec l'athlète qui monte Thibaut Collet, l'éternel Renaud Lavillenie et son frère Valentin.
Principal absent, le recordman du monde du décathlon Kevin Mayer, partant certain pour Eugene, a préféré s'épargner le voyage depuis Montpellier après avoir envisagé de participer à plusieurs épreuves à la carte.
"Je sais comment gérer les choses, j'ai de plus en plus d'expérience, je ne ressens pas le besoin de faire des compétitions pour être en forme le jour J", a-t-il expliqué. "Je vais y aller doucement, chaque semaine un peu plus fort, jusqu'à Eugene. Et je sais qu'avec cette méthode, ça va aller (...) je m'écoute beaucoup plus, je me force beaucoup moins à faire 36.000 compétitions avant le championnat".
AFP/VNA/CVN