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Maxime Grousset célèbre sa qualification en finale du 50 m nage libre après un barrage disputé jeudi 23 juin à Budapest. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
En fin de soirée, Grousset, contraint de disputer un barrage après avoir terminé huitième ex aequo des demies, a remporté son face-à-face contre le Brésilien Bruno Fratus en battant son record personnel (21 sec 59).
"J'ai eu le petit coup au coeur à la dernière minute quand je suis monté sur le plot", a-t-il décrit.
"J'étais très excité de faire ce barrage. Je savais que je pouvais le prendre", a admis le Néo-Calédonien, qui n'aime rien tant que la bagarre. "Il me faut un duel comme ça à chaque fois, j'aime bien. À l'entraînement, souvent on fait des petits duels, j'adore".
"Je l'ai regardé, il baissait un peu la tête. Bizarrement je me suis dit +c'est bon, je vais gagner+", a-t-il ajouté.
Médaillé d'argent sur le 100 m nage libre mercredi 22 juin, il sera de retour dans le bassin vendredi pour la finale où manquera en revanche Florent Manaudou, champion olympique de la distance en 2012, qui n'a réalisé que le onzième temps des demies.
"Le talent ne suffit pas"
"C'est mon niveau du jour. À un moment donné, quand on travaille moins, on va moins vite, le talent ne suffit pas tout le temps", a déclaré la nageur de 31 ans, qui se dit en année de transition depuis les JO de Tokyo.
Après une soirée à trois médailles mercredi, une première pour la France aux Mondiaux, la soirée a été moins prolifique pour les Bleus. Les deux Français engagés jeudi 23 juin en finale individuelle, Mewen Tomac et Marie Wattel, ont pris respectivement la cinquième place du 200 m dos et le septième rang du 100 m nage libre, tandis que le relais du 4x200 m, avec Léon Marchand dans ses rangs, a fini septième de la finale.
Mélanie Henique et Marie Wattel ont elles obtenu leur place en finale du 50 m papillon.
La championne du monde australienne du 100 m nage libre Mollie O'Callaghan le 23 juin à Budapest. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La soirée a également été marquée par le titre d'O'Callaghan, 18 ans, sur le 100 m nage libre.
"C'est tellement bizarre de penser que je suis championne du monde", a réagi O'Callaghan, qui a devancé la détentrice du record du monde, la Suédoise Sarah Sjöström, malgré une crise de panique avant la course.
"C'était terrible", a-t-elle raconté. "J'ai paniqué dans mon lit, j'avais une petite crampe dans la jambe, j'avais la tête qui tournait. Mais je savais que mes coéquipiers étaient là. Ça m'a donné un peu de courage pour la course".
"L'année dernière je nageais en relais et maintenant je gagne en individuel, c'est un gros changement pour moi. Je ne réalise pas encore", a-t-elle poursuivi.
Nouveaux talents
À 18 ans et 82 jours, elle est devenue la nageuse la plus jeune à remporter le 100 m nage libre depuis 1991, quand l'Américaine Nicole Haislett avait été titrée à 18 ans et 22 jours.
Depuis le début de la semaine hongroise, O'Callaghan est loin d'être la première ado à se hisser au sommet du podium. La Duna Arena, située sur les rives verdâtres du Danube, a vu l'émergence d'une nouvelle génération de talents, avec comme tête d'affiche le Roumain David Popovici.
À seulement 17 ans, Popovici a fait retentir à deux reprises l'hymne roumain, réalisant le doublé sur 100 et 200 m nage libre. L'Italienne Benedetta Pilato, 17 ans comme lui, a été sacrée championne du monde du 100m brasse et la Canadienne Summer McIntosh, qui aura 16 ans en août, s'est parée d'or en finale du 200 m papillon.
Avec dix ans de plus que McIntosh, l'Américaine Lilly King a été sacrée championne du monde du 200 m brasse. La double Championne olympique à Rio en 2016, qui avait dominé les 50 m et 100 m brasse des deux derniers Mondiaux, préfère désormais la distance supérieure. "J'apprécie ce nouveau chapitre de ma vie", a-t-elle déclaré.
AFP/VNA/CVN