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Hommage des supporteurs nantais à Emiliano Sala avant le match contre Saint-Étienne, le 30 janvier 2019 à La Beaujoire. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Cinq départs, trois arrivées, toutes finalisées dans les 36 dernières heures: les Canaris n'ont ni réellement renforcé leur équipe, ni dégraissé l'effectif, les deux objectifs prioritaires de ce marché de janvier.
"Coach Vahid" aussi a fait service minimum lorsque la presse l'a invité à livrer son sentiment sur les recrues: "On a recruté trois joueurs, un par ligne. On verra si ce seront de bons choix. Ils n'ont pas beaucoup joué, ils ne sont pas dans une forme exceptionnelle".
Un moindre mal quand on se souvient à quel point la tension semblait monter entre l'entraîneur et son président Waldemar Kita.
"Si je ne suis pas content, je sais très bien ce que je ferai, ne vous inquiétez pas", avait lâché Halilhodzic tout début janvier.
"Je ne travaille pas avec lui. Il faut que ce soit bien clair. C'est mon cadre supérieur qui travaille pour moi", lui avait répondu, par interview dans L'Equipe l'homme d'affaires franco-polonais.
Unité de façade
Le départ d'Emiliano Sala à Cardiff avait presque marqué un point de rupture entre les deux hommes.
"Je me pose beaucoup de questions", avait lâché un Vahid désabusé après l'officialisation du transfert, négocié sans qu'il soit informé.
"Je suis peut-être trop susceptible, trop sentimental dans certaines relations avec les gens (...) Je ne peux pas donner ma confiance à 50%. Ou tu l'as à 101% ou tu ne l'as pas", avait-il ajouté au sujet de sa relation avec le président.
La disparition tragique de l'avant-centre en avion au-dessus de la Manche a rétabli une unité, au moins de façade, dans le deuil.
Mais à mesure que l'enjeu sportif reprendra toute sa place dans la vie du club, le bilan de ce mercato pèsera sur l'avenir du binôme.
Avec les arrivées du défenseur central ou arrière droit portugais Edgar Ié, et du milieu offensif Valentin Eysseric, Halilhodzic dispose de deux joueurs habitués à la Ligue 1 et qui devraient être rapidement opérationnels.
En attaque, en revanche, il a fallu activer des réseaux en Europe de l'Est pour trouver la perle rare.
"Plus frustré que soulagé"
Le défenseur français Simon Falette, un des objectifs du FC Nantes pour ce marché d'hiver. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Ils ont cru la tenir avec Andrès Vombergar, compatriote de Sala qui évolue en Slovénie à l'Olimpjia Ljubljana, auteur de 10 buts et 3 passes décisives en 16 matches cette saison, avant de se rabattre sur Antonio Mance, 23 ans, attaquant croate prêté par le club slovaque de Trencin.
Solide gaillard (1,88 m pour 77 kilos), un gabarit très proche de celui de Sala, il avait notamment éliminé à lui tout seul le Feyenoord Rotterdam lors du troisième tour de qualification à la Ligue Europa, en inscrivant quatre buts sur la double confrontation (4-0, 1-1).
Un choix qui peut surprendre et qui rappelle d'autres arrivées "exotiques" qui ont bien souvent viré au fiasco à Nantes dont les voies du recrutement sont pour le moins impénétrables...
Mais Nantes a dû agir un peu dans l'urgence après avoir vu ses pistes se refermer une à une, notamment celle menant au marseillais Valère Germain, au monégasque Moussa Sylla, à l'ex-Havrais Lys Mousset (Bournemouth) ou à Floyd Ayité (Fulham) en attaque, ou celui de l'ancien messin Simon Falette, aujourd'hui à l'Eintracht Francfort, en défense.
"Je suis plus frustré que soulagé", a reconnu l'entraîneur après des derniers jours de tractations intenses. "J'espère qu'un jour, ce mercato d'hiver fermera définitivement ses portes. Pour un club qui n'a pas d'argent, c'est catastrophique", a-t-il même ajouté.