« Les combats ont fait 47 morts dans les rangs des forces gouvernementales ainsi que 73 blessés, et cinq véhicules ont été détruits », indique le journal Global New Light of Myanmar. Environ 200 rebelles de l'ethnie chinoise des Kokang ont attaqué jeudi 12 février une base militaire, faisant notamment usage de mortiers contre le quartier-général, précise le journal. L'armée a mené cinq raids aériens en représailles.
Les combats interviennent alors que des affrontements réguliers ont lieu ces derniers mois dans d'autres parties des États Shan et Kachin, dans le Nord du pays, laissant planer le doute sur la capacité du Myanmar a signé un cessez-le-feu. |
Ces combats interviennent alors que des affrontements réguliers ont lieu ces derniers mois dans d'autres parties des Etats Shan et Kachin, dans le nord du pays, laissant planer le doute sur la capacité de la Birmanie à signer un cessez-le-feu. Les autorités avaient annoncé dans un premier temps qu'elles espéraient signer jeudi un accord à l'occasion de la fête nationale. Mais elles ont reconnu que l'accord n'était finalement pas encore prêt.
Le gouvernement quasi civil qui a remplacé la junte en 2011 a promis de mettre fin aux conflits intérieurs alors que la Birmanie est le théâtre, depuis son indépendance des Britanniques en 1948, de conflits armés entre le pouvoir central et plusieurs des nombreuses minorités ethniques du pays. Jeudi 12 février, le représentant local des Nations unies a déclaré être préoccupé par les affrontements qui ont éclaté le mois dernier autour de Hpakant dans l'État Kachin, piégeant des centaines de civils dans une zone riche en jade. Environ 100 000 personnes de cet État ont été déplacées depuis la rupture en juin 2011 du cessez-le-feu qui tenait depuis dix-sept ans. Le contrôle des abondantes ressources minières est une importante source de tensions dans cette zone frontalière de la Chine.