Mort de Yasser Arafat : les experts français écartent à nouveau un empoisonnement

Les analyses complémentaires ont abouti à la même conclusion : les experts mandatés par la justice française ont une nouvelle fois écarté la thèse d'un empoisonnement au polonium de Yasser Arafat, chef historique des Palestiniens, mort près de Paris en 2004.

>>Mort de Yasser Arafat : fusion des enquêtes française et suisse, exhumation pas exclue
Portrait de Yasser Arafat sous un drapeau palestinien près de Bethléem dans les Territoires palestiniens.
Photo : AFP/VNA/CVN

Les experts français "maintiennent que le polonium 210 et le plomb 210 mesurés dans la sépulture de Yasser Arafat et sur les échantillons prélevés lors de son exhumation ont une origine environnementale", a annoncé le procureur de Nanterre, Catherine Denis, dans un communiqué transmis lundi 16 mars
Mort naturelle ou empoisonnement au polonium 210, les causes du décès du président de l'Autorité palestinienne le 11 novembre 2004 à l'âge de 75 ans à l'hôpital militaire Percy, près de Paris, après une brusque détérioration de son état de santé, n'ont jamais été élucidées.
Trois juges de Nanterre sont chargés depuis août 2012 d'une information judiciaire pour "assassinat", après une plainte contre X de sa veuve, Souha Arafat, déposée à la suite de la découverte de polonium sur des effets personnels de son mari.
La tombe d'Arafat avait été ouverte en novembre 2012 et une soixantaine d'échantillons prélevés sur sa dépouille répartis pour analyse entre les trois équipes d'experts suisses, français et russes.
Au cœur du problème : des doses supérieures à la moyenne de polonium 210, substance radioactive hautement toxique, dans le corps de Yasser Arafat. C'est avec cette substance que l'ex-agent russe Alexandre Litvinenko avait été tué en 2006 à Londres.
En 2013, les Français ainsi qu'une équipe russe avaient déjà exclu tout empoisonnement du leader palestinien. Pour les experts français, la présence d'un gaz radioactif naturel, le radon, dans l'environnement extérieur, expliquerait ces fortes quantités. Des experts suisses avaient, eux, jugé la thèse d'un empoisonnement "plus cohérente" avec leurs propres résultats.
AFP/VNA/CVN

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