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"Le spectacle ce matin est celui d'une dévastation totale, les maisons sont détruites, les arbres sont tombés, les routes sont bloquées et les gens errent dans les rues, cherchant de l'aide", a ainsi raconté le directeur pour le Vanuatu de l'ONG Save the Children, Tom Skirrow, après le passage de Pam, un cyclone de catégorie 5 (la plus élevée), sur l'ancienne colonie des Nouvelles-Hébrides, jadis administrée en commun par la France et le Royaume-Uni.
"Les communications étant coupées dans la majeure partie du pays, il est peu probable que l'on connaisse l'ampleur de la catastrophe avant plusieurs jours", a-t-il ajouté. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a dit à ce sujet "redouter que les destructions (...) ne soient très étendues".
Plus de 2.000 personnes ont trouvé refuge dans des abris à Port-Vila, la capitale, a témoigné une autre ONG, World Vision, qui a souligné que des semaines pourraient être nécessaires pour connaître la situation dans les îles les plus reculées de l'archipel.
"Quinze ou trente minutes de terreur absolue", a résumé Alice Clements, une responsable du Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) présente sur place. "J'ai vu les portes coulissantes de mon hôtel de trois étages être entièrement soufflées, c'était terrifiant", a-t-elle dit, affirmant que la puissance du cyclone avait été bien plus importante que prévu. Pour Vivien Maidaborn, directrice exécutive de l'UNICEF Nouvelle-Zélande, "cette catastrophe naturelle pourrait avoir été l'une des pires dans l'histoire du Pacifique".
Des médias, citant le bureau de gestion des catastrophes du Vanuatu, mentionnent pour leur part un bilan de six morts, ainsi que l'entrée en vigueur de l'état d'urgence.
L'ONU a quant à elle annoncé disposer d'informations non confirmées selon lesquelles 44 personnes pourraient avoir perdu la vie dans une seule des provinces du Vanuatu.
Appel à l'aide internationale
Le président de ce pays pauvre de 270.000 habitants a lancé samedi 14 mars un appel à l'aide internationale.
"J'en appelle, au nom du gouvernement et du peuple du Vanuatu, à la communauté mondiale pour nous donner un coup de main en réponse à ces calamités qui nous ont frappés", a ainsi déclaré Baldwin Lonsdale dans un discours à l'occasion d'une conférence de l'ONU à Sendai, au Japon.
Le Royaume-Uni a à cet égard promis un don de 2 millions de livres (2,8 millions d'euros), qui s'ajoute au million d'euros de l'Union européenne et aux 700.000 euros de la Nouvelle-Zélande, l'Australie se disant prête à participer immédiatement aux secours.
Une équipe de l'ONU est par ailleurs attendue sur place pour la fin du week-end, cependant que les agences humanitaires espèrent pouvoir commencer à livrer par avion une aide d'urgence à partir de dimanche, lorsque l'aéroport de Port Vila aura pu être rouvert.
De leur côté, "les autorités françaises répondront aux demandes d’assistance du Vanuatu", a fait savoir le président François Hollande selon lequel "cette tragédie démontre, une fois de plus, l’urgence de lutter contre les dérèglements climatiques et d’aider les pays les plus vulnérables à y faire face".
Le cyclone perd en intensité
Le cyclone a traversé la principale île du Vanuatu, où habitent plus de 65.000 personnes, et un groupe d'îles situées plus au sud, qui comptent 33.000 habitants.
Selon le Bureau australien de météorologie, le cyclone a changé de direction à la dernière minute, passant bien plus près de Port Vila que prévu.
En revanche, contrairement à ce qui était redouté, Pam, qui est passé samedi 14 mars à l'est de l'archipel français de Nouvelle-Calédonie, à 500 km à l'ouest du Vanuatu, n'y a fait ni victimes ni dégâts majeurs, en dépit de trombes d'eau et de rafales de vent de plus de 100 km/h dans les îles Loyauté, d'après la sécurité civile locale.
Celle-ci a annoncé une levée progressive des alertes maximales sur les îles de Lifou et de Maré, tandis que le cyclone s'éloignait sur une trajectoire sud-sud-est à une vitesse de 33 km/h.
Selon les services de météorologie de Fidji, Pam est en train de perdre en intensité et devrait, après être passé entre Fidji et la Nouvelle-Calédonie, atteindre l'île septentrionale de la Nouvelle-Zélande, lundi 16 mars.
>>Impuissantes face au réchauffement global, les îles du Pacifique s’adaptent
"Le spectacle ce matin est celui d'une dévastation totale, les maisons sont détruites, les arbres sont tombés, les routes sont bloquées et les gens errent dans les rues, cherchant de l'aide", a ainsi raconté le directeur pour le Vanuatu de l'ONG Save the Children, Tom Skirrow, après le passage de Pam, un cyclone de catégorie 5 (la plus élevée), sur l'ancienne colonie des Nouvelles-Hébrides, jadis administrée en commun par la France et le Royaume-Uni.
Des bateaux endommagés par le cyclone Pam, au Vanuatu, le 14 mars à Port Vila. Photo : AFP/VNA/CVN |
"Les communications étant coupées dans la majeure partie du pays, il est peu probable que l'on connaisse l'ampleur de la catastrophe avant plusieurs jours", a-t-il ajouté. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a dit à ce sujet "redouter que les destructions (...) ne soient très étendues".
Plus de 2.000 personnes ont trouvé refuge dans des abris à Port-Vila, la capitale, a témoigné une autre ONG, World Vision, qui a souligné que des semaines pourraient être nécessaires pour connaître la situation dans les îles les plus reculées de l'archipel.
"Quinze ou trente minutes de terreur absolue", a résumé Alice Clements, une responsable du Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) présente sur place. "J'ai vu les portes coulissantes de mon hôtel de trois étages être entièrement soufflées, c'était terrifiant", a-t-elle dit, affirmant que la puissance du cyclone avait été bien plus importante que prévu. Pour Vivien Maidaborn, directrice exécutive de l'UNICEF Nouvelle-Zélande, "cette catastrophe naturelle pourrait avoir été l'une des pires dans l'histoire du Pacifique".
Des médias, citant le bureau de gestion des catastrophes du Vanuatu, mentionnent pour leur part un bilan de six morts, ainsi que l'entrée en vigueur de l'état d'urgence.
L'ONU a quant à elle annoncé disposer d'informations non confirmées selon lesquelles 44 personnes pourraient avoir perdu la vie dans une seule des provinces du Vanuatu.
Appel à l'aide internationale
Le président de ce pays pauvre de 270.000 habitants a lancé samedi 14 mars un appel à l'aide internationale.
Un cyclone accompagné de vents de plus de 300 km/heure fait des dizaines de personnes mortes, le 14 mars à Vanuatu. Photo : AFP/VNA/CVN |
"J'en appelle, au nom du gouvernement et du peuple du Vanuatu, à la communauté mondiale pour nous donner un coup de main en réponse à ces calamités qui nous ont frappés", a ainsi déclaré Baldwin Lonsdale dans un discours à l'occasion d'une conférence de l'ONU à Sendai, au Japon.
Le Royaume-Uni a à cet égard promis un don de 2 millions de livres (2,8 millions d'euros), qui s'ajoute au million d'euros de l'Union européenne et aux 700.000 euros de la Nouvelle-Zélande, l'Australie se disant prête à participer immédiatement aux secours.
Une équipe de l'ONU est par ailleurs attendue sur place pour la fin du week-end, cependant que les agences humanitaires espèrent pouvoir commencer à livrer par avion une aide d'urgence à partir de dimanche, lorsque l'aéroport de Port Vila aura pu être rouvert.
De leur côté, "les autorités françaises répondront aux demandes d’assistance du Vanuatu", a fait savoir le président François Hollande selon lequel "cette tragédie démontre, une fois de plus, l’urgence de lutter contre les dérèglements climatiques et d’aider les pays les plus vulnérables à y faire face".
Le cyclone perd en intensité
Le cyclone a traversé la principale île du Vanuatu, où habitent plus de 65.000 personnes, et un groupe d'îles situées plus au sud, qui comptent 33.000 habitants.
Selon le Bureau australien de météorologie, le cyclone a changé de direction à la dernière minute, passant bien plus près de Port Vila que prévu.
En revanche, contrairement à ce qui était redouté, Pam, qui est passé samedi 14 mars à l'est de l'archipel français de Nouvelle-Calédonie, à 500 km à l'ouest du Vanuatu, n'y a fait ni victimes ni dégâts majeurs, en dépit de trombes d'eau et de rafales de vent de plus de 100 km/h dans les îles Loyauté, d'après la sécurité civile locale.
Celle-ci a annoncé une levée progressive des alertes maximales sur les îles de Lifou et de Maré, tandis que le cyclone s'éloignait sur une trajectoire sud-sud-est à une vitesse de 33 km/h.
Selon les services de météorologie de Fidji, Pam est en train de perdre en intensité et devrait, après être passé entre Fidji et la Nouvelle-Calédonie, atteindre l'île septentrionale de la Nouvelle-Zélande, lundi 16 mars.
AFP/VNA/CVN