L'aide commence à arriver au Vanuatu dévasté par le cyclone Pam

Les premiers avions apportant de l'aide humanitaire sont arrivés dimanche 15 mars au Vanuatu, dévasté par Pam, un cyclone qui a rasé des villages entiers de cet archipel dans ce qui s'annonce comme l'une des pires catastrophes dans le Pacifique Sud, tandis que les appels aux dons se multiplient.

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Selon le Bureau national des catastrophes, six personnes ont été tuées, toutes à Port Vila, capitale de cet ancien condominium franco-britannique des Nouvelles-Hébrides, où des pillages ont été signalés.
L'ONU a pour sa part fait état de la mort non confirmée de 44 personnes dans cet archipel aux 80 îles, l'un des pays les plus pauvres du monde, où commencent à atterrir des avions militaires étrangers chargés de nourriture et de matériel de secours.
De l'aide à destination de Vanuatu est chargée à bord d'un avion, le 15 mars à Nouméa. Photo : AFP/VNA/CVN

Les autorités, qui s'attendent à ce que le bilan s'alourdisse, ont décrété l'état d'urgence dimanche et tentent d'évaluer l'ampleur des dégâts, plus de 48 heures après le passage de Pam, cyclone de catégorie 5 - la plus élevée - avec des rafales de vent ayant dépassé les 320 km/h.
Les agences humanitaires décrivent un impressionnant spectacle de dévastation : villages rasés, arbres arrachés, routes coupées. Selon l'ONG Oxfam, jusqu'à 90% des habitations de Port Vila ont été endommagées.
"Cela sera vraisemblablement l'une des pires catastrophes jamais vues dans le Pacifique, l'ampleur des besoins humanitaires sera énorme", a souligné le directeur d'Oxfam pour le Vanuatu, Colin Collet van Rooyen.
Le pape François a manifesté son soutien. "J'exprime ma solidarité à la population de Vanuatu, dans l'Océan Pacifique, frappée par un fort cyclone. Je prie pour les morts, les blessés et les sans-abri. Je remercie tous ceux qui ont immédiatement agi pour porter aide et secours", a-t-il déclaré.
La voix brisée par l'émotion, Baldwin Lonsdale, président de cet archipel de 270.000 habitants, a évoqué, du Japon, sur la BBC un "monstre qui a dévasté notre pays". Il participait à la conférence de l'ONU sur la réduction des risques de catastrophes naturelles.
Aider au plus vite
En réponse à l'appel pressant lancé samedi 14 mars par le président Londsdale, l'aide internationale commence à arriver.
La France, l'Australie et la Nouvelle-Zélande coordonnent leurs moyens d'assistance : la France doit évaluer la situation tandis que l'Australie et la Nouvelle-Zélande vont répondre aux besoins prioritaires, selon Paul-Marie Claudon, directeur de cabinet du haut-commissaire de la République française à Nouméa.
Deux avions militaires australiens ont pu atterrir sur l'aéroport de Port Vila, qui a rouvert partiellement, avec à leur bord nourriture et médicaments. Un avion militaire néo-zélandais a apporté des vivres, peu avant l'atterrissage d'un premier avion militaire français transportant une équipe d'évaluation.
Ils pourraient être rejoints dans la semaine par la frégate française Vendémiaire, basée à Nouméa, avec un hélicoptère et d'autres rotations aériennes.
Le Fonds monétaire international s'est déclaré dimanche 15 mars prêt à aider d'urgence l'archipel et à "reconstruire l'économie dans les mois qui viennent".
Le Royaume-Uni a promis 2 millions de livres (2,8 millions d'euros), l'Union européenne un million d'euros, la Nouvelle-Zélande 730.000 dollars. L'Australie a annoncé une aide de 5 millions d'AUD (3,6 millions d'euros).
L'Unicef, Médecins du monde, la Croix-Rouge française et le Secours populaire français ont lancé dimanche des appels aux dons.

AFP/VNA/CVN

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