MH370 : un nouveau signal acoustique capté

Un nouveau signal acoustique pouvant provenir d’une boîte noire a été capté jeudi 10 avril par les équipes qui tentent de localiser l’épave du Boeing 777 de Malaysia Airlines disparu le 8 mars dans l’océan Indien.

Le vaste dispositif naval et aérien déployé dans la zone où le vol MH370 s’est probablement abîmé est lancé dans une course contre la montre pour repérer les boîtes noires avant que les signaux émis par leurs balises sonores ne s’éteignent à jamais après l’épuisement des batteries.

Un llyushin lL-76 chinois à son arrivée à l'aéroport international de Perth le 10 avril après avoir participé aux dernières opérations de recherches de l'épave du vol MH370 de la Malaysia Airlines

Le responsable des opérations internationales, Angus Houston, a suscité mercredi 9 avril l’espoir d’une résolution imminente du mystère du vol MH370, plus d’un mois après sa disparition avec 239 personnes à bord.

Selon l’ancien chef des armées australiennes, l’épave de l’avion pourrait être localisée dans les tout prochains jours grâce aux détections acoustiques réalisées par l’Ocean Shield, un navire australien équipé d’une sonde hydrophonique américaine.

Jeudi 10 avril, les recherches mobilisaient encore une dizaine d’avions militaires, quatre avions civils et 13 navires dans une zone de près de 60.000 kilomètres carrés. Mais le front des opérations se situe à 2.280 kilomètres au Nord-Ouest de Perth, la grande ville du littoral occidental de l’Australie, zone où se trouve l’Ocean Shield.

Les signaux émettaient à 33,331 khz, à intervalles constants de 1,106 seconde. Pour les spécialistes, ils ne peuvent être «d’origine naturelle» et provenir par exemple d’une baleine.

Les signaux des balises des boîtes noires ont une portée de quelques kilomètres seulement, ce qui a fait dire à Angus Houston que l’Ocean Shield se trouve sans doute «tout près» de l’endroit où l’avion est tombé. Ces détections «nous rendent très optimistes», a confirmé jeudi 9 avril le porte-parole de la 7e Flotte américaine, le commandant William Marks.

«Très optimistes»

Les enquêteurs espèrent capter de nouvelles impulsions avant l’expiration des batteries des boîtes noires au terme de leurs 30 jours théoriques de vie, de façon à obtenir la localisation présumée de l’épave la plus précise en surface, avant l’envoi au fond d’un engin robotisé. Aucun autre navire n’est autorisé à proximité de l’Ocean Shield pour éviter les pollutions sonores.

Ce qui pourrait être un cinquième signal provenant d’une boîte noire a été capté jeudi 10 avril par un avion australien, un appareil de reconnaissance P-3C Orion, qui a largué des dizaines de bouées de détection phonique dans les eaux où le Boeing se serait abîmé.

Selon William Marks, interrogé sur la chaîne de télévision américaine CNN, les émissions de signaux pourraient durer encore «un jour ou deux». Une flotte navale et aérienne internationale sillonne le Sud de l’océan Indien depuis des semaines à la recherche de débris ou des boîtes noires du Boeing.

Pour les familles des occupants du vol MH370, qui ont marqué mardi 8 avril le premier mois de la mystérieuse disparition du Boeing, le suspense est douloureux.

L’enquête criminelle examine divers scénarios : un détournement, un acte de sabotage ou l’acte désespéré d’un passager ou d’un membre de l’équipage. Mais aucun élément matériel n’a permis de privilégier l’une ou l’autre de ces hypothèses.

AFP/VNA/CVN

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