Les conditions de recherche, sous une pluie battante et dans un bourbier de 250 hectares parfois profond de plus de six mètres, sont éprouvantes mais le chef des pompiers, Travis Hots, a assuré que ses équipes feraient "tout ce qui est en (leur) pouvoir" pour "sortir tout le monde" des décombres.
Mardi midi 25 mars, le bilan était toujours de 14 morts et 176 disparus, mais le chiffre des décès devrait "augmenter dans la journée", a averti Hots.
La faille du barrage de Stillaguamish après le glissement de terrain près d'Oso, le 22 mars. Photo : AFP/VNA/CVN |
Le président Barack Obama, qui a débloqué les aides fédérales aux situations d'urgence, a invité mardi 25 mars depuis La Haye "tous les Américains à envoyer leurs pensées et leurs prières" aux familles et amis des disparus. "Nous voulons être optimistes, mais il faut reconnaître que la situation est difficile".
La communauté rurale d'Oso, à une centaine de kilomètres au nord-est de Seattle, a été dévastée samedi 22 mars par une coulée de boue, après l'effondrement d'un pan entier d'une colline sur une rivière voisine.
Le village, qui avait déjà été frappé par des glissements de terrain et des inondations par le passé, est aujourd'hui réduit à un amoncellement de boue, de débris et d'arbres déracinés, dans lesquels les secouristes se déplacent avec beaucoup de précaution.
La colline dévastée par un glissement de terrain près d'Oso le 22 mars. |
Des centaines de personnes -pompiers, police, garde nationale, équipes fédérales d'urgence, géologues- s'activent sur le terrain, venues des quatre coins de l'État de Washington et du reste des États-Unis. De nombreux volontaires des alentours ont également offert leurs services et leur connaissance du terrain.
"Hier nous n'avons retrouvé aucun survivant. La situation n'a pas changé cette nuit", a déploré Hots, précisant que les recherches dureraient probablement "plusieurs semaines".
John Pennington, chef des services de secours du comté de Snohomish, a expliqué que le nombre de disparus allait lui aussi changer dans la journée, alors que les secours "recoupent les informations" pour identifier les disparus et éliminer les probables doublons dans le décompte. "Je crois aux miracles et je crois que l'on peut survivre à ce genre de catastrophe", a déclaré Pennington.
Pennington a également confirmé qu'un petit séisme de magnitude 1,1 avait été enregistré le 10 mars à moins de 100 mètres de l'endroit de l'effondrement, et que les deux événements pourraient être liés.
Cette annonce, ainsi que les nombreux accidents déjà survenus par le passé, ont suscité plusieurs interrogations sur une éventuelle responsabilité des autorités et un manque d'information des habitants d'Oso.
Mais Pennington a rappelé que ses services avaient envoyé de nombreux messages d'avertissement aux riverains et informé la population des risques d'inondations et de glissements de terrain, notamment après les fortes pluies des dernières semaines. "Nous avons fait tout ce que nous pouvions", a-t-il martelé.
La pluie a repris de plus belle mardi 25 mars, et les autorités ont prévenu que les eaux de la rivière voisine, déviée de son lit par l'éboulement, allaient monter d'environ un mètre.
AFP/VNA/CVN