Le responsable des opérations internationales, Angus Houston, a suscité mercredi 9 avril l'espoir d'une résolution imminente du mystère du vol MH370, plus d'un mois après sa disparition le 8 mars avec 239 personnes à bord.
Selon l'ancien chef des armées australiennes, l'épave de l'avion reposant au fond de l'océan pourrait être localisée dans les tout prochains jours grâce aux détections acoustiques réalisées par l'Ocean Shield, un navire australien équipé d'une sonde hydrophone américaine.
L'image prise le 7 avril montrant le HMAS Perth approvisionné en carburant en mer lors des opérations de recherche du Boeing 777 disparu de la Malaysia Airlines |
Jeudi 10 avril, les recherches mobilisaient encore une dizaine d'avions militaires, quatre avions civils et 13 navires dans une zone de près de 60.000 km2. Mais le "front" des opérations se situe à 2.280 km au Nord-Ouest de Perth, la grande ville du littoral occidental de l'Australie, où se trouve l'Ocean Shield.
Depuis le 5 avril, le navire a capté à quatre reprises à cet endroit, sur la trajectoire estimée du Boeing 777, des signaux acoustiques dont la fréquence (au-dessus de 30 khz) est identique à celle des balises qui se déclenchent en cas d'immersion des boîtes noires.
Les signaux émettaient à 33,331 khz, à intervalles constants de 1,106 seconde. Pour les spécialistes, ils ne peuvent être "d'origine naturelle" et provenir par exemple d'une baleine.
Les balises des boîtes noires ont un rayon d'émission de quelques kilomètres seulement, ce qui a fait dire à Angus Houston que l'Ocean Shield se trouvait sans doute "tout près" de l'endroit où l'avion est tombé.
Ces détections "nous rendent très optimistes", a confirmé jeudi 10 avril le porte-parole de la 7e Flotte américaine, le Commandant William Marks.
"Très optimistes"
Les enquêteurs espèrent néanmoins capter de nouvelles impulsions avant l'expiration des batteries des boîtes au terme de leur 30 jours théoriques de vie, de façon à obtenir la localisation présumée de l'épave la plus précise en surface, avant l'envoi au fond d'un engin robotisé.
Aucun autre navire n'est autorisé à proximité de l'Ocean Shield pour éviter les pollutions sonores.
Selon William Marks, interrogé sur CNN, les émissions pourraient durer encore "un jour ou deux".
Une flotte navale et aérienne internationale sillonne le Sud de l'océan Indien depuis des semaines à la recherche de débris ou des boîtes noires du Boeing. Sans résultat, jusqu'à la détection de ces signaux acoustiques.
D'innombrables objets ont été repérés et récupérés en mer depuis le 8 mars mais aucun n'appartenait à l'avion. De nouveau débris ont été examinés mercredi 9 avril mais "ils sont sans lien avec le vol MH370", a indiqué le centre de coordination des recherches dirigé par Angus Houston.
Pour les familles des occupants du vol MH370, qui ont marqué mardi 8 avril le premier mois de la mystérieuse disparition du Boeing 777, le suspense est douloureux.
Le vol MH370 assurait la liaison Kuala Lumpur-Pékin le 8 mars au matin quand il a disparu peu après son décollage de la capitale malaisienne.
Alors qu'il était entre la Malaisie et le Vietnam, il a tout à coup mis le cap sur l'Ouest, survolant la Malaisie, vers le détroit de Malacca.
AFP/VNA/CVN