"Il demande que tous respectent leurs obligations en matière de droit humanitaire international et de droits de l'homme", a ajouté le porte-parole.
Huit Palestiniens, quatre combattants du Jihad islamique et quatre civils, dont deux mineurs, ont été tués par des tirs israéliens à Gaza le 22 mars, journée la plus meurtrière dans le territoire palestinien contrôlé par le Hamas depuis plus de deux ans.
La tension est brusquement montée le 19 mars avec le tir d'une cinquantaine d'obus de mortier vers Israël par la branche armée du Hamas, les Brigades Ezzedine al-Qassam, pour "venger" la mort de deux de ses membres dans une frappe aérienne le 16 mars à Gaza.
Une porte-parole militaire israélienne a confirmé que des "appareils avaient repéré et attaqué un groupe de terroristes qui s'apprêtaient à tirer des roquettes vers Israël".
Le mouvement radical Jihad islamique a annoncé que les tués appartenaient à sa branche armée, les Brigades Al-Qods, qui a promis dans un communiqué "une réponse à la mesure de ce crime".
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a "exprimé ses regrets à la suite de mort de civils innocents tués par erreur dans la bande de Gaza par l'armée israélienne en réaction à des tirs du Hamas visant des citoyens israéliens innocents", selon un communiqué officiel.
"L'État d'Israël n'a aucune intention de provoquer une dégradation de la situation, mais notre armée continuera à agir avec fermeté pour défendre les citoyens israéliens" , a-t-il ajouté.
En visite à Moscou, le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a condamné l'escalade israélienne qui a "coûté la vie à plusieurs Palestiniens, dont des enfants".
"Nous considérons qu'elle vise à tendre encore davantage le climat sur lequel pèse déjà l'intensification de la colonisation israélienne", a indiqué son porte-parole Nabil Abou Roudeina.
"Nous demandons à tous de garder le calme pour que ça n'affecte pas la visite prévue de Mahmoud Abbas destinée à former un gouvernement afin de mettre fin à la division et lever le siège de Gaza" , a souligné M. Abou Roudeina, en référence au projet du dirigeant palestinien de se rendre à Gaza pour tenter une réconciliation avec le Hamas.
Lors du séjour dans la capitale russe de M. Abbas, les dirigeants russes et palestiniens discutent des questions du Moyen-Orient.
La détérioration de la situation du monde arabe pourrait affecter le processus de paix au Moyen-Orient, a annoncé le président russe Dmitri Medvedev lors de sa rencontre avec le dirigeant de l'Autorité palestinienne, tenue le 22 mars à Moscou.
"Malheureusement, la situations au Moyen-Orient et en Afrique du Nord s'est aggravée considérablement ces derniers temps" , a affirmé M. Medvedev, cité par l'agence de presse russe Interfax.
M. Medvedev a souligné la nécessité de coordonner les positions avec les dirigeants palestiniens, en réaffirmant le soutien constant de la Russie à un règlement du problème palestinien.
M. Abbas a répondu que les dirigeants palestiniens n'avaient pas l'intention d'abandonner le processus de paix avec Israël. "Tout ce qui se passe maintenant nous affecte, mais nous ne renoncerons pas au processus de paix et poursuivrons nos efforts pour parvenir à une paix juste entre les Palestiniens et les Israéliens" , a-t-il exprimé.
Cette semaine, M. Medvedev a également prévu de rencontrer à Moscou le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Le dirigeant de l'Autorité nationale palestinienne a annoncé le 23 mars que la prochaine réunion du Quartette international pour le Moyen-Orient devrait avoir lieu le 15 avril, selon des médias russes.
AFP-Xinhua/VNA/CVN