Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, le 15 janvier à Beyrouth. |
"Aujourd'hui, je m'adresse à nouveau au président syrien Bachar al-Assad, et je lui répète : arrêtez la violence. Arrêtez de tuer vos citoyens. La répression est un chemin qui ne mène nulle part", a déclaré M. Ban au cours d'une conférence sur la transition démocratique du monde arabe. Cette conférence était organisée par la Commission économique et sociale des Nations unies pour l'Asie de l'Ouest, et se tenait à Beyrouth, la capitale du Liban.
Selon l'ONU, plus de 5.000 personnes auraient trouvé la mort au cours des troubles qui agitent la Syrie depuis 10 mois. De son côté, le gouvernement syrien affirme que 2.000 membres des forces de sécurité ont été tués au cours des troubles, et accuse des groupes terroristes ou des bandes armées financées par l'étranger d'être à l'origine du chaos.
Le secrétaire général de l'ONU est arrivé à Beyrouth le 13 janvier, afin de discuter de questions telles que les violences en Syrie, les attaques contre la force de maintien de la paix de l'ONU au Liban, ou le Tribunal spécial pour le Liban, une cour de justice soutenue par l'ONU et destinée à enquêter sur l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais Raffic Hariri.
Une amnistie pour les manifestants
Le président syrien Bachar al-Assad a annoncé le 15 janvier une amnistie générale pour les crimes commis dans le cadre des troubles qui agitent le pays depuis maintenant 10 mois, a rapporté l'agence SANA. L'amnistie s'étend à ceux qui ont été arrêtés pour avoir manifesté de manière pacifique, ou pour avoir possédé ou porté des armes sans autorisation.
En outre, tous les Syriens encore en possession d'armes non autorisées seront eux aussi amnistiés s'ils acceptent de rendre leurs armes au gouvernement avant la fin du mois, a précisé l'agence. L'amnistie s'applique enfin aux déserteurs de l'armée qui ont fui le service militaire, à condition qu'ils se rendent aux autorités avant le 31 janvier. La libération de ces prisonniers fait partie de l'accord conclu entre le gouvernement syrien et la Ligue arabe, un accord qui vise à mettre fin à la crise dans le pays.