"Les déclarations du Premier ministre israélien devant l'Aipac (American Israel Public Affairs Comittee) sont ambiguës et insuffisantes", a affirmé Nabil Abou Roudeina, porte-parole du président palestinien Mahmoud Abbas.
S'exprimant lundi soir en duplex depuis Jérusalem, M. Netanyahu a appelé à une "nouvelle" approche en vue de parvenir à la paix avec les Palestiniens mais n'a pas fait mention de l'objectif d'une solution à 2 États (israélien et palestinien), prônée par les États-Unis et la communauté internationale.
Il s'est dit prêt à "reprendre les négociations de paix sans délai et sans pré-conditions, le plus tôt sera le mieux", sur 3 voies politique, sécuritaire et économique. "Un attachement sincère à la paix doit se traduire par l'acceptation d'une solution à 2 États et l'arrêt de la colonisation", a ajouté M. Abou Roudeina. "Tout règlement non conforme aux résolutions internationales est inacceptable", a-t-il souligné.
Le négociateur palestinien Saëb Erakat a pour sa part affirmé que l'Autorité palestinienne exigeait la reprise des négociations de paix sur les questions fondamentales "à partir du point qu'elles avaient atteintes" sous le gouvernement de l'ancien Premier ministre Ehud Olmert, auquel M. Netanyahu a succédé le 1er avril. "Netanyahu ne fait que jouer sur les mots devant l'administration américaine. C'est de Washington que nous exigeons une réponse car le gouvernement israélien ne va pas répondre clairement", a-t-il ajouté.
Le mouvement Hamas qui contrôle Gaza a pour sa part accusé M. Netanyahu de "chercher à duper l'opinion publique mondiale et dissimuler les crimes commis par l'occupation à Gaza" lors de l'offensive israélienne de décembre/janvier, qui a fait plus de 1.400 morts palestiniens. Il a mis en garde l'Autorité palestinienne contre une reprise des négociations qui seraient "un coup de poignard asséné au peuple palestinien".
AFP/VNA/CVN