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Le logo de l'OPEP à Vienne, en Autriche. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le marché prévoyait initialement une hausse des quotas de 137.000 barils par jour, similaire à celle décidée pour le mois d'octobre, mais des rumeurs de presse ont évoqué la possibilité d'une hausse bien plus importante.
"Le Secrétariat de l'OPEP rejette fermement les récents rapports des médias alléguant que les pays du Groupe des Huit (G8) prévoient d'augmenter la production de 500.000 barils par jour. Ces affirmations sont totalement inexactes et trompeuses", avait réagi l'OPEP via son compte X.
Pourtant, les opérateurs demeurent vigilants car l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (OPEP+) "a souvent surpris les marchés par des hausses rapides de production ces derniers temps", déclare Barbara Lambrecht, analyste chez Commerbank.
Au total, depuis avril, l'Arabie saoudite, la Russie, l'Irak, les Emirats arabes unis, le Koweït, le Kazakhstan, Oman et l'Algérie ont rehaussé leurs quotas de plus de plus de 2,5 millions de barils par jour (mb/j).
Un rythme que personne n'anticipait en début d'année de la part du cartel qui avait longtemps lutté contre l'érosion des prix en organisant une raréfaction de l'offre via plusieurs coupes de production.
Des cours en berne
L'OPEP+ a définitivement changé de stratégie et favorise désormais les parts de marché face à la concurrence d'autres pays, la "production des Etats-Unis, du Brésil, du Canada, de la Guyana et de l'Argentine atteignant ou (étant) proche de ses plus hauts historiques", précisait l'Agence internationale de l'énergie (AIE) dans son dernier rapport mensuel sur le pétrole.
Cette situation contraste donc fortement avec une demande d'or noir "largement inchangée", selon l'AIE, qui attend une croissance d'environ 700.000 barils par jour en 2025 et en 2026.
L'OPEP elle-même, généralement plus optimiste dans ses rapports, table sur une demande pétrolière mondiale qui devrait augmenter de 1,3 mb/j en 2025 et de 1,4 mb/j en 2026.
Les signes d'une surabondance de l'offre, annoncée depuis des mois par les observateurs, "frappe enfin à la porte de notre marché", affirme Tamas Varga, analyste chez PVM.
Dans ce contexte, la possibilité d'une nouvelle hausse importante des quotas du cartel a fait plonger le baril de Brent, référence mondiale pour le brut, sous les 65 dollars, une perte d'environ 8% en une semaine.
AFP/VNA/CVN