L'ONU préconise des taxes pour financer la lutte contre le réchauffement

Le groupe consultatif de l'ONU chargé de trouver 100 milliards de dollars par an pour financer la lutte contre le changement climatique a préconisé le 5 novembre des "financements alternatifs", comme des taxes sur les transports et les transactions financières.

Ces financements doivent permettre d'aider les pays pauvres à lutter contre les changements climatiques. "Les financements devront provenir d'une large variété de sources, publiques et privées, bilatérales et multilatérales, y compris des sources alternatives de financement", indique un rapport du groupe consultatif remis au secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon. "Une taxe sur les transactions financières, comme elle est actuellement débattue, serait une source nouvelle et additionnelle", estime le rapport, présenté à la presse.

Le groupe consultatif conclut que malgré le défi que cela constitue, "il est faisable d'atteindre l'objectif de mobiliser 100 milliards de dollars par an pour des actions sur le climat dans les pays en développement à partir de 2020".

Meles Zenawi, le Premier ministre éthiopien qui copréside le groupe consultatif, a affirmé que l'instauration d'une taxe sur le transport aérien et maritime international était "l'une des sources les plus faciles" à mettre en oeuvre.

Le groupe consultatif des Nations unies sur le financement de la lutte contre les changements climatiques (AGF), proposé lors de la Conférence sur le climat de Copenhague l'an dernier, a été mis en place en février 2010 par le secrétaire général de l'ONU.

Son objectif est de trouver les moyens de mobiliser les 100 milliards de dollars annuels promis à partir de 2020 par les pays développés aux pays pauvres pour faciliter l'adaptation de ces derniers au changement climatique et la réduction de leurs émissions de carbone.

Les propositions contenues dans le rapport seront remises à tous les gouvernements à travers le monde et trouveront un premier écho à la prochaine conférence sur le climat de Cancun (Mexique) qui commence à la fin du mois. Il s'agit de recommandations non contraignantes.

Le rapport "contient des options financières qui sont tout à la fois faisables et politiquement viables", a souligné Ban Ki-moon. "Cela n'est pas de la charité. Il s'agit de faire ce qu'il convient de faire pour ceux qui souffrent le plus d'une crise pour laquelle ils ont le moins contribué", a-t-il ajouté.

Le Premier ministre norvégien Jens Stoltenberg, autre coprésident du groupe consultatif, a indiqué que l'Organisation maritime internationale travaillait déjà sur un système de taxes sur les émissions de carbone.

Il a rappelé l'existence d'un dispositif prévu en 2013 qui taxera les émissions de gaz carbonique pour tous les vols à l'intérieur de l'Europe.

Les deux coprésidents ont également souhaité que les taxes sur les émissions de gaz carbonique soient davantage utilisées comme un moyen de dissuasion face aux producteurs des gaz accusés du réchauffement climatique.

Ils ont proposé que le prix des émissions de CO2 soit compris entre 20 et 25 dollars la tonne d'ici 2020. "Nous avons besoin d'une volonté politique pour prendre des décisions et cela revient aux gouvernements", a dit M. Stoltenberg.

L'organisation humanitaire Oxfam a exprimé sa satisfaction à propos des conclusion du rapport, soulignant que "seule la mise en place de financements innovants permettra de répondre à l'ampleur des nouveaux besoins".

Les financements innovants sont également évoqués pour financer les Objectif du Millénaire pour le Développement (OMD).

AFP/VNA/CVN

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