"Cette année a été vraiment une année de records climatiques", a affirmé devant des journalistes un expert de la division du groupe chargée des recherches climatiques, Peter Hoeppe. "Les neuf premiers mois de l'année ont vu le plus grand nombre de catastrophes naturelles liées aux conditions climatiques depuis que Munich Re a commencé à enregistrer les années records", il y a 130 ans, a-t-il ajouté.
De nouveaux records de températures ont été établis notamment en Russie (37,8°C) et au Pakistan (53,5°C). Rien que le mois dernier, un record de température a été enregistré à Los Angeles, où le thermomètre a marqué 45°C. "Il est clair que le réchauffement général empire", selon M. Hoeppe. L'expert a indiqué n'avoir que peu d'attentes concernant la conférence de l'ONU sur le climat fin novembre à Cancun (Mexique). "Nos attentes sont plus faibles que celles que nous avions il y a un an à Copenhague", où "il y a eu un engagement à aboutir à un succès et il y avait plus de 100 chefs d'État. Ce ne sera tout simplement pas le cas à Cancun", a-t-il dit.
Le Mexique multiplie les initiatives pour faire de Cancun un succès après la conférence de Copenhague de décembre 2009, qui n'a abouti qu'à un accord politique non contraignant, conclu entre une trentaine de pays sur les 192 présents.
Sur le problème-clé de la réduction des émissions de CO2, "il n'y a aucun mouvement aux États-Unis et tant que les États-Unis ne bougeront pas la Chine ne sera pas près de bouger" et ce sont les deux plus gros pollueurs de la planète, a souligné l'expert.
Le rendez-vous de Cancun, du 29 novembre au 10 décembre est très attendu après Copenhague où l'on est resté très évasif sur les moyens de parvenir à l'objectif de limiter à deux degrés la hausse moyenne de la température de la planète.
AFP/VNA/CVN