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Contrôle de police près de Dunkerque, au Nord de la France, le 6 mars. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Le ministre néerlandais des Affaires étrangères Stef Blok s'exprimait à l'occasion d'une présentation dévoilant les préparatifs spéciaux mis en place par le gouvernement néerlandais dans les principaux ports de ferry en vue du Brexit, prévu le 29 mars. "Toutes les personnes présentes ici seront très fortement affectées par un Brexit sans accord", a indiqué M. Blok aux journalistes lors d'un discours dans le port de Vlaardingen, près de Rotterdam.
Interrogé sur la manière dont le gouvernement néerlandais envisage une éventuelle demande de report de la part du Royaume-Uni, M. Blok a répondu: "Notre question sera évidemment de savoir dans quel but ce report sera utilisé, parce qu'un report sans objectif clair ne résoudra rien". "Les Pays-Bas considéreront une telle demande britannique avec bienveillance mais, bien sûr, chaque État membre de l'UE doit être convaincu", a ajouté le ministre.
Les 27 chefs d'État de l'Union devront se prononcer sur cette question lors d'un sommet la semaine prochaine. Dans l'éventualité où le Royaume-Uni demanderait un report de la date du divorce, "je m'attends à une justification crédible et convaincante", avait prévenu le Premier ministre néerlandais Mark Rutte après un nouveau rejet de l'accord par le Parlement britannique mardi soir 13 mars.
Les autorités néerlandaises ont entretemps annoncé avoir considérablement intensifié leurs préparations en vue d'un Brexit sans accord. Les députés britanniques voteront mercredi soir 14 mars sur le soutien ou non à une telle décision. Environ 30% de tous les biens acheminés depuis le Royaume-Uni vers l'UE transitent par les Pays-Bas.
À lui seul, le port de Vlaardingen voit passer chaque année 1,2 million de camions. Les responsables des douanes à Vlaardingen ont indiqué mercredi 14 mars avoir recruté 500 personnes sur les 900 employés supplémentaires dont ils ont besoin. La ministre néerlandaise du Commerce extérieur Sigrid Kaag a également affirmé que les Pays-Bas étaient prêts à jouer le rôle de "passerelle vers l'Union européenne" après le Brexit, évoquant une "porte grande ouverte".
APS/VNA/CVN