>>Les députés britanniques rejettent l'accord de Brexit pour la 2e fois
>>Moment de vérité pour l'accord de Brexit de Theresa May
La Première ministre britannique Theresa May quitte le 10 Downing Street à Londres, le 13 mars. |
Dans ce nouveau régime douanier, qui entrerait en vigueur au soir du 29 mars en l'absence d'un accord de divorce avec l'Union européenne (UE) ou d'un report du Brexit, les droits de douanes seront ramenés à zéro sur 87% des importations dans le cadre d'un plan de suspension provisoire visant à protéger les consommateurs et les entreprises contre un choc de 9 milliards de livres sterling, a précisé le gouvernement au lendemain du rejet pour la deuxième fois de l'accord de retrait négocié avec Bruxelles par le parlement britannique.
Ce plan, qui a été présenté pour une libéralisation à grande échelle de la plupart des droits à l'importation dans l'éventualité d'un Brexit sans accord, tout en protégeant certaines industries telles que la céramique et l'agriculture, sera mis en place pour une période pouvant aller jusqu'à douze mois, en attendant l'instauration d'un régime douanier permanent.
"Si nous quittons (l'UE) sans accord, nous supprimerons la majorité de nos droits de douane, tout en les maintenant pour certaines industries les plus sensibles", a déclaré le secrétaire d'État à la politique commerciale, George Hollingbery, lors d'un point de presse. "Cette approche équilibrée permettra de soutenir les emplois britanniques, et d'éviter une potentielle flambée des prix qui affecterait durement les ménages les plus modestes", a-t-il ajouté.
La publication de ce plan, qui vise à empêcher la flambée des prix à la consommation, tout en protégeant les secteurs les plus vulnérables, intervient dans le cadre du mouvement lancé par la Première ministre Theresa May en vue de mettre la pression sur les députés pour qu’ils votent contre un Brexit sans accord mercredi soir 13 mars.
Les droits de douane s'appliqueront toutefois à certaines importations, comme le bœuf, l'agneau et la volaille ainsi que certains produits laitiers, afin de "soutenir les agriculteurs et les producteurs qui ont toujours été protégés par des droits de douane élevés dans l'UE".
Le nouveau régime ne s'appliquerait pas toutefois aux importations en provenance de pays avec lesquels le Royaume-Uni aura déjà conclu un accord de libre-échange, ainsi qu'à environ 70 pays en développement qui ont un accès préférentiel au marché britannique. Le gouvernement a également affirmé qu'il n'appliquerait pas de droits de douane et n'effectuerait pas de contrôles douaniers sur les biens transitant par la frontière nord-irlandaise.