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Le président américain Donald Trump |
"Je suis confiant mais (...) si ce n'est pas un bon accord, je ne signerai pas d'accord", a déclaré le président américain, un changement de ton radical après avoir exprimé son optimisme ces dernières semaines sur la possibilité de parvenir à un accord.
"Ça ira très bien pour nous d'une manière ou d'une autre, avec ou sans un accord", a insisté M. Trump.
Les deux premières puissances économiques du monde négocient âprement depuis janvier un accord pour en finir avec leur guerre commerciale enclenchée l'an passé, qui s'est matérialisée par des taxes douanières punitives réciproques sur des centaines de milliards de dollars de marchandises.
Mais l'administration Trump a révélé cette semaine que le déficit commercial américain avec la Chine avait atteint un niveau record l'an passé, de quoi irriter l'hôte de la Maison Blanche.
Dans une fermeté similaire, Donald Trump avait régulièrement menacé le Canada et le Mexique de mettre fin au traité de libre-échange qui les lient aux États-Unis, avant finalement d'annoncer un accord en septembre dernier.
Vendredi 8 mars, le conseiller économique de la Maison Blanche, Larry Kudlow, a lui aussi laissé entendre que les États-Unis pourraient mettre fin aux discussions avec la Chine si aucun bon accord n'était trouvé. M. Kudlow a évoqué le récent Sommet entre les États-Unis et la République populaire démocratique de Corée, que le président américain a brutalement écourté faute d'entente.
"Je ne suis pas en train de suggérer que cela va se produire (...). Je ne veux pas que l'on interprète mal" (mes propos), a déclaré M. Kudlow sur CNBC.
"Nous sommes tous optimistes mais, encore une fois, nos conditions doivent être remplies", a insisté le conseiller américain.
Il a rappelé la feuille de route de l'administration Trump: obtenir de Pékin des changements structurels en mettant fin à des pratiques jugées déloyales, comme le vol de la propriété intellectuelle, le transfert de technologies ou la politique de subventions aux entreprises d'État.
Larry Kudlow s'est en outre refusé à avancer un calendrier sur ces discussions. Le représentant au Commerce, Robert Lighthizer, qui dirige les négociations, "fait de son mieux pour qu'une rencontre entre les deux dirigeants puisse avoir lieu, peut-être à la fin de ce mois ou au début du mois prochain", a-t-il expliqué, évoquant une possible rencontre à Mar-a-Lago, la résidence privée de M. Trump en Floride.