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Carlos Ghosn, en septembre 2017 à Paris. |
Même si M. Ghosn a interdiction de rencontrer les protagonistes de l'affaire, le tribunal peut l'autoriser à participer à la réunion. Une décision est attendue dans la journée, selon l'agence de presse Kyodo et le quotidien Nikkei, citant les avocats de l'ex-PDG de Renault-Nissan.
Contacté par l'AFP, le cabinet de son principal défenseur, Junichiro Hironaka, s'est refusé à tout commentaire. "C'est au tribunal de décider, et Nissan n'a pas de rôle direct dans le processus", a réagi de son côté un porte-parole de Nissan.Le conseil d'administration du groupe doit se réunir mardi après-midi 12 mars au siège de Yokohama (banlieue de Tokyo), a précisé une source proche de la compagnie. Le dirigeant avait été révoqué en novembre de la présidence de Nissan, quelques jours après son arrestation le 19 novembre 2018 à Tokyo, à la sortie de son jet privé, mais il reste administrateur tant que l'assemblée générale des actionnaires n'a pas voté sa destitution.
Elle se tiendra le 8 avril à cette fin, ainsi que pour désigner au siège d'administrateur laissé vacant le nouveau président de Renault, Jean-Dominique Senard.
Le magnat de l'automobile déchu, qui se dit innocent, a été inculpé pour minoration d'une partie de ses revenus pour un montant de 9,23 milliards de yens (74 millions d'euros) de 2010 à 2018, dans les rapports de Nissan remis aux autorités boursières. Il a également été inculpé pour abus de confiance. Dans l'attente de son procès, qui n'interviendra pas avant plusieurs mois,
M. Ghosn, qui vient de fêter ses 65 ans, a interdiction de quitter, même brièvement, le Japon, il n'a pas accès à Internet, ses allées et venues ainsi que celles de ses visiteurs sont filmées et les images régulièrement remises au tribunal.
Le parquet a cependant jugé vendredi 8 mars que ces "conditions de libération sous caution n'étaient pas efficaces pour empêcher une altération de preuves compromettantes".
AFP/VNA/CVN