>>Norvège: la production pétrolière augmente en juillet
La ministre norvégienne des Finances, Siv Jensen. |
Bien qu'il puisse être dicté par des considérations strictement financières, et non environnementales ou climatiques, le désengagement d'un investisseur qui pèse plus de 1.000 milliards de dollars serait assurément salué aussi comme un grand coup porté aux énergies fossiles polluantes.
La ministre des Finances Siv Jensen doit dévoiler la position du gouvernement lors d'une conférence de presse convoquée à 12h15 (11h15 GMT).
La banque centrale norvégienne, chargée de gérer l'énorme bas de laine communément appelé... "fonds pétrolier", avait fait sensation en novembre 2017 en prônant une sortie des valeurs pétrolières afin de réduire l'exposition de l'État norvégien à ce secteur.
"Cette recommandation s'appuie exclusivement sur des arguments financiers", avait souligné le vice-gouverneur, Egil Matsen. Elle "ne reflète aucunement une vue quelconque sur l'évolution du prix du pétrole, sur la rentabilité future du secteur pétro-gazier ou sur son caractère durable".
En Norvège, plus gros producteur d'hydrocarbures d'Europe de l'Ouest, pétrole et gaz naturel représentent près de la moitié des exportations et 20% des revenus de l'État, lesquels vont abonder le fonds souverain où Oslo pioche ensuite pour financer son budget.
Pour limiter - un peu - la vulnérabilité des finances publiques face à une chute prononcée des cours comme celle observée en 2014, l'idée serait donc de cesser de placer une partie de cet argent dans des valeurs pétrolières comme c'est le cas aujourd'hui.
Fin 2018, le fonds possédait pour environ 37 milliards de dollars d'actions dans le secteur, avec des participations de poids dans Shell, BP, Total et ExxonMobil notamment.