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Salle de contrôle d'Euronext, l'opérateur de la Bourse de Paris, à La Défense, le 27 avril 2018. |
L'indice CAC 40 a avancé de 34,74 points à 5.265,96 points, dans un volume d'échanges limité de 3 milliards d'euros. Vendredi, il avait fini dans le rouge (-0,70%). La cote parisienne a débuté sur un rebond qui s'est ensuite atténué, avant de reprendre de la vigueur dans le sillage de Wall Street. Le marché "se reprend un petit peu" en ce "début de semaine", essayant de "retrouver ses marques par rapport à une semaine dernière qui était plutôt corrective", a résumé Alexandre Baradez, un analyste de IG France.
Pour autant, ce "repositionnement" du marché n'est "pas très convaincant", selon lui, le rebond venant uniquement compenser la baisse des derniers jours, sans nouvelle particulière à même de le justifier. "Il y a eu ce chiffre un peu moins mauvais qu'attendu sur les ventes au détail" américaines, mais qui a surtout servi d'"alibi" aux investisseurs, leur permettant d'acheter. Les ventes de détail aux États-Unis ont légèrement rebondi en janvier après avoir enregistré leur plus forte chute mensuelle depuis presque dix ans en décembre, notamment à cause du "shutdown" de l'administration américaine.
De son côté, la production industrielle allemande a reculé de 0,8% en janvier, renforçant les inquiétudes sur la conjoncture de la première économie de la zone euro tandis que son excédent commercial a fléchi en janvier. La Banque de France a en outre abaissé à 0,3% sa prévision de croissance économique pour la France au premier trimestre. En Chine, les prix à la consommation n'ont progressé que de 1,5% en février sur un an tandis que les ventes automobiles ont chuté pour le huitième mois consécutif en février, reculant de 13,8% sur un an.
Mais les investisseurs se positionnent surtout en amont d'un vote crucial sur le Brexit demain: "le marché anticipe une extension de l'article 50 permettant d'avoir un peu plus de temps", a relevé M. Baradez. Après avoir été rejeté en janvier par le Parlement britannique, l'accord du Brexit sera à nouveau soumis au vote mardi 12 mars. La Première ministre Theresa May pourrait se rendre lundi soir 11 mars à Strasbourg pour essayer de finaliser un compromis sur le Brexit, dans une ultime tentative pour sauver l'accord de divorce menacé d'un nouveau rejet mardi 12 mars.
Si le texte devait effectivement être rejeté, Mme May a décidé d'organiser un vote mercredi 13 mas sur la possibilité de sortir de l'UE sans accord. Si les députés refusent cette option, ils voteront jeudi sur une proposition de report "limité" du Brexit. Mais les 27 devront donner leur accord et les dirigeants européens ont prévenu que tout report devra être justifié.
AFP/VNA/CVN