L'OCDE prévoit une hausse du PIB mondial de 4,2% en 2011

Le Produit intérieur brut (PIB) mondial doit s'accroîtra de 4,2% en 2011 et de 4,6% en 2012, selon la dernière édition des Perspectives économiques publiées le 25 mai à Paris par l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

Les deux chiffres sont pareils aux prévisions publiées en novembre dernier dans l'édition précédente des Perspectives économiques. "La reprise de l'économie mondiale est en train de devenir autonome et sa base est en consolidation" , a indiqué l'économiste en chef de l'OCDE, Pier Carlo Padoan. Mais le taux de chômage reste élevé dans la plupart des pays membres de l'OCDE, l'inflation est en hausse et la flambée des prix du pétrole exerce une pression sur le marché, a observé M. Padoan, ajoutant que les vulnérabilités de la reprise et des finances se renforcent dans la zone euro.

La croissance économique atteindra 2,3% en 2011 et 2,8% en 2012 dans la zone OCDE (34 pays), alors que la zone euro et les États-Unis renforceront leurs reprises. En 2011, les États-Unis connaîtront une croissance de 2,6%, en hausse de 0,4 point par rapport à la prévision précédente, et la zone euro enregistreront une croissance de 2%, en hausse de 0,3 point.

Seule l'économie japonaise, frappée par le puissant séisme du 11 mars, glisse de 0,9% en 2011, avant de s'accroître de 2,2% en 2012.

L'un des plus grands défis pour les pays de l'OCDE est la création d'emplois. En 2011, le taux de chômage s'établira à 7,9% en moyenne dans la zone OCDE, soit 0,4 point de moins qu'en 2010, mais il s'agit d'un niveau toujours au-dessus de la moyenne d'avant la crise (6,4%). Il s'agit d'un enjeu pour les décideurs politiques d'éviter le fait que le chômage devienne structurel, a averti M. Padoan.

La question de chômage était au centre de la réunion ministérielle le 25 mai et hier à Paris. "Si nous n'arrivons pas à faire baisser le taux de chômage, nous ne sortirons pas de la crise" financière, a indiqué le secrétaire général de l'OCDE, Angel Gurria, notant que les jeunes seront "les plus grands perdants" de la crise.

Outre la création d'emplois, M. Padoan a cité trois autres défis à moyen terme pour l'économie mondiale : soutenir la croissance et éviter la stagnation, faire des progrès dans l'assainissement budgétaire et réduire les déséquilibres mondiaux.

L'impact cumulé des risques à la baisse, si interactif, pourrait affaiblir la reprise de manière significative, et entraînerait des effets stagflationnistes dans certaines économies avancées, a averti l'OCDE dans ses Perspectives économiques.

L'OCDE a appelé ses pays membres à faire preuve de prudence et à renforcer leur coordination dans l'élaboration des politiques macroéconomiques et financières. Cependant, elle a reconnu que "les forces qui agissent sur les économies de l'OCDE restent favorables" et que les échanges commerciaux ont rebondi au niveau mondial.

XINHUA/VNA/CVN

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