Libye : la Ligue arabe examine un plan de solution du Venezuela

La Ligue arabe a indiqué qu'un plan formulé par le président vénézuélien Hugo Chavez pour mettre fin de façon pacifique à la crise en Libye était toujours examiné, a rapporté le 3 mars la chaîne de télévision pan-arabe Al-Jazira.

Selon la source, le Venezuela poursuit des contacts avec des pays arabes et non-arabes en vue de créer un comité qui se rendra en Libye pour jouer un rôle de conciliateur entre le gouvernement libyen et les rebelles.

Le ministre vénézuélien de l'Information, Andres Izarra, a révélé que M. Chavez avait téléphoné le 1er mars à Kadhafi pour discuter d'une proposition relative à la création d'un organe appelé "comité de la paix".

Une source gouvernementale a déclaré plus tard à Al-Jazira que Kadhafi avait informé le dirigeant vénézuélien de son approbation de ce plan visant à sortir de la crise que le pays d'Afrique du Nord traverse actuellement.

Selon la même source, le chef de la Ligue arabe, Amr Moussa, a indiqué au ministre vénézuélien des Affaires étrangères qu'il avait accepté ce plan.

Néanmoins, le chef du bureau de M. Moussa, Hicham Youssef, a fait savoir que le plan du président Chavez faisait toujours l'objet de discussions. "La Ligue arabe est l'une des parties avec lesquelles le Venezuela a discuté de ce plan, qui n'a pas encore été défini", a déclaré M. Youssef.

Le Conseil de la Ligue arabe au niveau des ministres des Affaires étrangères s'est réuni le 2 mars pour discuter des derniers développements de la situation dans la région et tout particulièrement en Libye. Selon la résolution publiée à l'issue de cette rencontre, la Ligue arabe ne saurait rester à part alors que le peuple libyen souffre. Ces mesures concernent entre autres l'imposition d'une zone d'exclusion aérienne au-dessus de Libye, sous la coordination de la Ligue arabe et de l'Union africaine, précise la résolution.

La Chine, quant à elle, souhaite que tous les acteurs en Libye oeuvrent ensemble pour sortir de la crise et rétablir de manière pacifique l'ordre le plus vite possible, a déclaré le 3 mars Jiang Yu, la porte-parole du ministère des Affaires étrangères. Elle a souligné trois principes à respecter dans la résolution du problème libyen : la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Libye, la recherche de solutions pacifiques pour régler la crise en cours et la pleine prise en considération par le Conseil de sécurité de l'ONU des opinions des pays arabes et africains.

L'administration Obama, en quête de solutions à la violence qui se poursuit en Libye, s'est montrée prudente sur la question d'une intervention militaire pour déloger du pouvoir Mouammar Kadhafi, veillant toutefois à n'écarter aucune option. "Il y a beaucoup de prudence au sujet des actions que nous pourrions engager dans d'autres domaines que le soutien aux missions humanitaires", a lancé la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton, lors d'une audition au Sénat à Washington.

Le président afghan Hamid Karzaï, pour sa part, a mis en garde contre une intervention militaire internationale en Libye, jugeant qu'elle provoquerait "davantage de souffrances".

AFP-XINHUA/VNA/CVN

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