"L'actualisation de notre modèle économique n'est pas une affaire de jours, ni même d'une année, et en raison de sa complexité il ne nous faudra pas moins d'un quinquennat pour en assurer la mise en place", a affirmé Raul Castro lors d'un grand conseil des ministres élargi à divers responsables d'État.
"Les pressions et l'improvisation n'ont pas leur place dans cette activité stratégique", car "la plus grosse menace pesant sur la Révolution réside justement dans les erreurs que nous pourrions commettre", a ajouté Raul Castro, cité le 1er mars par la télévision et la presse cubaines.
Le président a appelé les Cubains à "travailler sans précipitation, mais dans la continuité" et "dans l'ordre et la discipline" à la réforme économique.
Les principales réformes annoncées par le gouvernement prévoyaient un sérieux dégraissage d'une fonction publique pléthorique, l'ouverture au secteur privé de 178 petits métiers, la création de coopératives urbaines, une plus grande autonomie des entreprises publiques, la fin de nombreuses subventions et interventions de l'État dans tous les secteurs économiques et l'ouverture aux capitaux étrangers.
En décembre, le président de la commission des lois de l'Assemblée nationale, José Toledo, a lui-même souligné que les réformes impliquaient "un important travail législatif" : création ou modification de normes et définition des statuts des coopératives urbaines qui doivent créer un tissu de petites et moyennes entreprises.
AFP/VNA/CVN