Paris déroule le tapis rouge pour le président sud-africain

Le président sud-africain Jacob Zuma est arrivé le 1er mars à Paris pour une visite d'État les 2 et 3 mars qui consacre, en pleine présidence française des G8 et G20, son rôle de grande puissance émergente et la volonté de Nicolas Sarkozy d'en faire un allié privilégié en Afrique.

Escorte de la Garde républicaine à cheval, dîner sous les ors de l'Élysée et rencontre avec la fine fleur du patronat tricolore, la France va dérouler pendant deux jours le tapis rouge pour le chef de la nation arc-en-ciel.

Première puissance économique du continent africain et nouveau membre des influents "Brics" (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), le groupe informel des grands émergents, l'Afrique du Sud fait l'objet depuis des mois d'une cour assidue du président français.

Convaincu de la nécessité de gagner le soutien de ces pays pour faire avancer ses ambitions en matière de régulation de la finance et des marchés, Nicolas Sarkozy a fait de l'aide au développement, et d'une taxe sur les transactions financières, une des priorités de son mandat.

En outre, il souhaite tordre le cou à l'image d'une France intéressée par son ancien "pré-carré" d'anciennes colonies en s'ouvrant aux pays anglophones africains, à commencer par l'Afrique du Sud et le Nigeria.

Après lui avoir réservé un traitement de faveur au sommet Afrique-France en 2010, c'est donc avec tous les honneurs que M. Sarkozy recevra son homologue sud-africain pour son troisième séjour français depuis 2008.

Accueilli le 1er mars par le ministre de la Coopération, Henri de Raincourt, Jacob Zuma devait s'entretenir et dîner avec le président Nicolas Sarkozy le 2 mars, mais aussi rencontrer le Premier ministre, François Fillon, la ministre de l'Économie, Christine Lagarde, les présidents du Sénat et de l'Assemblée nationale, le maire de Paris et la direction du patronat français.

Au sommaire de ces discussions, G8 et G20 bien sûr, mais aussi les derniers développements du "printemps arabe" et, surtout, les crises africaines, annonce-t-on à Paris et Pretoria.

Outre le Soudan et Madagascar, où l'Afrique du Sud joue un rôle de premier plan, les deux chefs d'État s'entretiendront de la crise en Côte d'Ivoire, où le refus du résident sortant Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire de son rival Alassane Ouattara menace de replonger le pays dans la guerre.

Le menu bilatéral du séjour s'annonce également copieux. "Un de ses objectifs majeurs est de renforcer le commerce et les investissements avec la France", souligne-t-on à Pretoria. Sixième fournisseur de l'Afrique du Sud, la France n'en est que le 19e client à l'exportation.

Entre autres sujets, l'offre de service française en matière de d'énergie nucléaire. Déjà fournisseur de son unique centrale de Koeberg, Areva a proposé en 2008 de fournir à Pretoria, qui souffre d'un déficit chronique d'électricité, deux réacteurs de nouvelle génération EPR.

"L'Afrique du Sud est en pleine révision de sa politique énergétique, il n'y aura donc pas de décision sur ce dossier", note-t-on toutefois à Paris.

Entre autres accords, les deux pays signeront un nouveau document cadre de partenariat qui prévoit près d'un milliard d'euros de financements de la part de l'Agence française de développement (AFD).

AFP/VNA/CVN

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