"Le secrétaire général encourage le gouvernement pakistanais à continuer ses efforts pour combattre le terrorisme, protéger les droits des minorités et promouvoir la tolérance", a-t-il dit, cité par un porte-parole.
Shahbaz Bhatti a été assassiné le 2 mars à Islamabad par des inconnus qui ont criblé de balles la voiture de ce chrétien favorable à la suppression de la peine de mort en cas de blasphème et défenseur des minorités religieuses.
Plusieurs imams et dirigeants de mouvements fondamentalistes répètent publiquement à l'envi ces derniers temps que l'islam récompense ceux qui tueront des apostats.
Le président du Parlement européen, Jerzy Buzek, quant à lui, a appelé les autorités pakistanaises à traduire en justice les auteurs de "cet acte lâche de brutalité" et à "poursuivre tous les efforts possibles pour la tolérance et la protection de toutes les minorités".
"Après la mort forcée le 4 janvier de Salman Taseer, le gouverneur de la région du Punjab, c'est le deuxième assassinat d'un fonctionnaire de haut rang pakistanais qui a essayé de réformer la loi sur le blasphème du pays", a rappelé M. Buzek, estimant que l'assassinat de Shahbaz Bhatti est non seulement "une tragédie personnelle", mais aussi "une terrible défaite pour les droits humains fondamentaux, bien au-delà de son propre pays".
Le président américain Barack Obama s'est dit le 2 mars "profondément attristé" par cet assassinat et a appelé Islamabad à identifier et punir les coupables de la mort de ce responsable chrétien.
"Je suis profondément attristé par l'assassinat du ministre des Minorités, Shahbaz Bhatti, aujourd'hui à Islamabad, et condamne cet acte de violence horrible dans les termes les plus forts", a indiqué M. Obama dans un communiqué, en présentant ses "sincères condoléances" aux proches de la victime.
AFP-XINHUA/VNA/CVN