M. Schäuble a déclaré que lui et ses homologues européens s'attendaient à ce que le parlement grec adopte des mesures d'austérité cruciales cette semaine, malgré des manifestations de rue et une résistance de l'opposition, mais que l'Europe ferait face s'il était rejeté.
"Nous faisons tout ce que nous pouvons pour éviter une escalade périlleuse pour l'Europe mais en même temps tout doit être organisé pour affronter le pire" , a-t-il déclaré au journal Bild am Sonntag.
M. Schäuble a estimé que l'expérience de la crise financière mondiale de 2007-2008, déclenchée par la faillite de la banque américaine Lehman Brothers, a montré que l'économie mondiale n'était pas à l'abri d'un nouveau désastre.
"Si les choses tournent de manière différente que prévues, ce sera évidemment un effondrement majeur. Mais même en 2008, le monde était capable de prendre des mesures coordonnées contre une crise des marchés financiers imprévisible et globale" a-t-il dit.
Il a reconnu que le PIB en Allemagne, principale économie de la zone euro, avait chuté en conséquence de 4,7 %, le pire résultat de l'après-guerre, précisant cependant que le pays était revenu depuis à la croissance.
Schäuble a cependant adressé un avertissement au parlement grec pour le mettre en garde contre un rejet du plan d'austérité, ce qui aurait des conséquences majeures sur la stabilité de la zone euro.
"Nous devons rapidement nous assurer que le risque de contagion à l'ensemble du système financier et à tous les États membres de la zone euro est sous contrôle" , a-t-il dit.
Le directeur de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), Pascal Lamy, a estimé pour sa part hier que les difficultés de la Grèce ne mettaient pas en danger l'ensemble de la zone euro, en raison de son faible poids économique.
AFP/VNA/CVN