La joie des joueurs espagnols après la fin du match contre le Portugal, le 27 juin à Donetsk (Ukraine). |
Le tir au but de Cesc Fabregas a donné la qualification aux Espagnols après les échecs de Bruno Alvès et de Joao Moutinho et malgré l'échec inaugural de Xabi Alonso.
En finale, le 1er juillet à Kiev, face au vainqueur de l'autre demi-finale opposant l'Allemagne à l'Italie, le 28 juillet à Varsovie, l'Espagne tentera d'écrire une page d'histoire du football, en réalisant un triplé inédit Euro-Mondial-Euro.
La Roja, en participant à sa troisième grande finale d'affilée, égale dans les annales la RFA, seule nation à avoir aligné 3 finales de rang, en l'espace de quatre ans, entre 1972 et 1976. Le Portugal échoue lui pour la troisième fois en demi-finale d'un Euro après ses défaites de 1984 et 2000.
Après 90 minutes peu spectaculaires et légèrement à l'avantage des co-équipiers de Cristiano Ronaldo à l'image de ce tir du Madrilène à ras du poteau de Casillas (31), l'Espagne s'est réveillée en prolongation.
Les joueurs de Vicente Del Bosque ont même cru trouver l'ouverture quand à la 104e minute, sur un superbe travail d'Alba côté gauche, Iniesta idéalement servi au point de penalty, a vu son tir détourné par Rui Patricio.
Trop isolé dans le collectif portugais, Ronaldo n'a lui pas su faire la décision. Désigné cinquième tireur lors de la séance de tirs au but, il n'a même pu tirer le sien à cause des échecs de Moutinho et Alvès.
Dans une ambiance survoltée, l'Espagne explose
Des supporteurs de l’Espagne, le 27 juin à Donetsk (Ukraine). |
Dans une ambiance survoltée, des milliers de supporteurs espagnols rassemblés à Madrid y ont cru jusqu'au bout, avant d'exploser au dernier tir au but victorieux de Fabregas.
La foule alors exulte, saute, chante, tape dans les mains. "Toute l'Espagne va se saouler", hurle un groupe d'étudiants en kinésithérapie. "On a beaucoup souffert. Les Portugais ont mis beaucoup de pression. Mais on a confiance dans nos joueurs", lance une jeune fille du groupe, Carlota Bodas Rivas.
Dès la frappe de Fabregas dans les filets, et la victoire de l'Espagne assuré, pétards et sifflets ont retenti dans toute la ville. Depuis tôt dans la soirée, des milliers de personnes s'étaient agglutinés devant les écrans géants installés devant le stade Santiago Bernabeu, par une chaleur écrasante.
D'autres étaient massés dans de nombreux bars de Madrid, pavoisés du drapeau espagnol, rouge et jaune, débordant sur les trottoirs. Vêtus du maillot rouge de la Roja, ils agitent des drapeaux, les joues peintes aux couleurs jaune et rouge, une canette de bière ou de soda en main. La marée humaine exulte à chaque occasion des Espagnols.
AFP/VNA/CVN