Le retour rocambolesque de ces trois hommes, attendus pour être arrêtés à Orly mais finalement arrivés sans encombre à Marseille, a mis le gouvernement dans l'embarras, d'autant que des sources au ministère de l'Intérieur avaient confirmé leur arrestation alors que celle-ci n'avait pas eu lieu.
Finalement, les suspects, parmi lesquels figure le mari de la sœur de Mohamed Merah, Abdelouahab El-Baghdadi, et l'un de ses amis d'enfance, Imad Jjebali, se sont rendus mercredi 24 septembre à la gendarmerie du Caylar (Hérault), avant d'être transférés au siège de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), près de Paris.
Un véhicule de police dans lequel se trouve un jihadiste présumé, quitte Lodève, (Hérault) pour se rendre à Montpellier, le 24 septembre 2014. |
Ils devraient être déférés
Leur garde à vue, qui a démarré mercredi matin, peut se prolonger jusqu'à 96 heures, soit dimanche 28 septembre. Mais selon l'avocat d'Imad Jjebali, Pierre Dunac, contacté par l'AFP, ils devaient être déférés samedi pour être présentés au juge d'instruction.
"Mon client trouve légitime qu'on lui demande des explications sur ses pérégrinations en Syrie, où il nie avoir combattu. Mais il ne présente pas un danger pour la France", avait affirmé vendredi 26 septembre l'avocat d'Abdelouahab El-Baghdadi, Pierre Le Bonjour. "S'il avait quelque chose à se reprocher, il ne signalerait pas son retour en France et il ne se rendrait pas à la gendarmerie", avait-il ajouté.
Les trois hommes ont été placés en garde à vue dans le cadre d'une information judiciaire ouverte depuis septembre 2013 sur une cellule jihadiste opérant dans le Sud-Ouest, notamment à Toulouse et Albi où gravitent d'anciens proches de Mohamed Merah. Fin juillet, deux hommes âgés de 20 et 29 ans avaient déjà été mis en examen et écroués, soupçonnés de s'être rendus en Syrie. Le troisième suspect déféré samedi, Gaël Maurize, était domicilié à Albi.
Imad Jjebali avait déjà été condamné à 42 mois de prison ferme en 2009 dans une affaire de filière jihadiste vers l'Irak. Les enquêteurs soupçonnent que d'autres figures de cette filière, dite d'Artigat, du nom d'un village de l'Ariège supposé être leur base de repli, se soient rendus en Syrie.
AFP/VNA/CVN