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L'annonce de scrutins simultanés le 2 novembre dans les régions russophones de Donetsk et de Lougansk, théâtre de combats entre rebelles et militaires qui ont fait près de 2.900 morts depuis avril, est un camouflet pour le chef de l'État ukrainien qui avait proposé aux séparatistes le principe d'un "statut spécial" pour trois ans.
La fumée est visible au dessus de l'aéroport de Donetsk en Ukraine, le 23 septembre. |
Ces offres politiques de Petro Porochenko visaient à accorder une plus grande autonomie aux régions séparatistes et prévoyaient la tenue d'élections locales le 7 décembre et une amnistie sous conditions pour les combattants.
Depuis l'adoption le 16 septembre par le parlement ukrainien des lois permettant leur mise en œuvre, Kiev attendait une réponse des séparatistes tout en conduisant parallèlement des négociations pour une trêve militaire durable.
Élections simultanées à Lougansk et Donetsk
"Nous envisageons d'organiser les élections du conseil suprême (parlement, ndlr) et du chef de la République le 2 novembre", a finalement répondu le "Premier ministre" de la "République populaire de Donetsk" (RPD), Alexandre Zakhartchenko, en précisant qu'il n'était pas question d'organiser les législatives ukrainiennes proposées par Kiev et fixées au 26 octobre.
"Nous avons notre conseil suprême et nous décidons nous-mêmes quelles élections organiser et à quelle date", a-t-il indiqué, cité par l'agence de presse russe Interfax.
Dans la foulée, la région séparatiste voisine de Lougansk faisait de même. Les élections présidentielle et législatives "auront lieu simultanément avec la RPD le 2 novembre", a déclaré le président du conseil suprême de la République de Lougansk, Alexeï Kariakine, à l'agence officielle russe Itar-Tass.
AFP/VNA/CVN