>>La France frappe à nouveau en Irak et renforce ses mesures antiterroristes
>>Le Conseil de sécurité lance la chasse aux jihadistes étrangers
Paris, qui a renforcé les dispositifs de sécurité dans les lieux publics, notamment les transports, les grands magasins et les centres commerciaux, continue parallèlement son action en Irak où elle a mené jeudi 25 septembre de nouvelles frappes contre ce groupe.
Des photos d'Hervé Gourdel barrées d'un crèpe noir, déposées lors de l'hommage qui lui a été rendu, le 25 septembre par les habitants de Saint-Martin-Vesubie |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Dans une démarche peu fréquente, le président du Conseil français du culte musulman (CFCM) Dalil Boubakeur a appelé ses coreligionnaires à se rassembler à 14h45 devant la Mosquée de Paris pour dénoncer "l'horreur barbare et sanguinaire des terroristes" de l'EI.
De leur côté, des personnalités musulmanes signent une tribune dans Le Figaro de vendredi 26 septembre proclamant leur solidarité avec les victimes de l'organisation État islamique (EI) et affirmant en réponse aux menaces jihadistes : "nous sommes aussi de +sales Français+".
EI avait lancé lundi 22 septembre un appel aux musulmans à tuer les "incroyants" et "en particulier les méchants et sales Français", deux jours avant que l'otage français ne soit décapité. Parmi les signataires de cette tribune figurent notamment le recteur de la mosquée de Lyon, Kamel Kabtane, le directeur de la publication de l'hebdomadaire Jeune Afrique, Marwane Ben Yahmed, ou encore la sénatrice socialiste Bariza Khiari.
Nouvelles initiatives ce week-end
La famille d'Hervé Gourdel a souhaité que les rassemblements se déroulent "dans la dignité et la retenue". "Nous ne tolérerons pas les paroles haineuses, provocatrices et politiques, qu'elles viennent de n'importe quel bord. Nous ne souhaitons pas de prise de parole d'élus", a-t-elle dit.
Drapeau en berne devant une photo d'Hervé Gourdel au balcon de la mairie, le 24 septembre à Saint-Martin-Vésubie |
Ses proches insistent sur les passions de cet homme "ouvert" pour l'escalade, la montagne et le Maghreb, qui l'ont conduit dans le parc national du Djurdjura en Kabylie (Est de l'Algérie), devenu sanctuaire de groupes islamistes.
C'est là qu'il a été enlevé dimanche par le groupe Jund al-Khilafa, lié à l'EI. Dans une vidéo mise en ligne mercredi 24 septembre, ses ravisseurs ont montré sa décapitation.
Face aux menaces, François Hollande a présidé jeudi 25 septembre un conseil de défense, à l'issue duquel il a été décidé que la France "intensifierait son soutien aux forces de l'opposition syrienne qui combattent aujourd’hui les groupes jihadistes" et "poursuivrait son action" en Irak "afin d'affaiblir" l'EI.
Le Conseil de défense a également décidé de renforcer les "mesures de prévention contre les risques terroristes" dans les lieux publics et dans les transports. Le Quai d'Orsay a aussi ajouté une dizaine de pays (Indonésie, Malaisie, Philippines...), à la liste d'États où les Français sont appelés à faire preuve de la "plus grande vigilance", qui en comprend désormais une quarantaine.
L'ancien chef de l'État Nicolas Sarkozy a apporté de son côté jeudi 25 septembre son soutien à l'engagement du gouvernement "contre cette organisation terroriste", affirmant lors de son premier meeting pour la campagne interne à l'UMP que "la France doit être unie" quand "la sécurité nationale est en jeu".
D'autres initiatives suivront pendant le week-end, pendant lequel les drapeaux resteront en berne à la demande de l'Élysée. La mairie de Nice prévoit ainsi un rassemblement samedi 27 septembre, l'association SOS Racisme dimanche 28 septembre à Paris.
AFP/VNA/CVN