>> France : Pas de hausse de la fiscalité sur le tabac et la puff bientôt bannie
>> E-cigarettes, silencieusement mauvais pour la santé
>> Lutte contre les impacts négatifs du tabac sur la santé humaine
La vente de tabac devrait rapporter à l'État en 2024 400 millions d'euros de moins que prévu initialement. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Bercy a confirmé estimer que les "droits de consommation sur les produits du tabac", qui représentent environ les deux tiers du prix d'un paquet de cigarettes, allaient rapporter 13,6 milliards d'euros en 2024 (hors TVA), soit 400 millions de moins qu'attendu initialement.
Selon les Échos, cette évolution est imputable à des ventes en recul, avec 650 millions de paquets de cigarettes vendus par les buralistes au premier trimestre, soit 100 millions de moins qu'à la même époque un an plus tôt.
D'après les dernières données des douanes, en juin 2024, le volume de cigarettes vendues chez les buralistes en France continentale a baissé de 23,33% sur un an, et celui de tabac à rouler de 26,61%.
Ce manque à gagner pour l'État intervient malgré la hausse de prix du tabac en 2024, avec des augmentations de jusqu'à 1,50 euro par paquet, la fiscalité du tabac étant désormais liée à l'inflation.
Le plan anti-tabac du gouvernement présenté fin novembre prévoit de porter progressivement le prix plancher des paquets de 20 cigarettes à 13 euros d'ici au début 2027.
"La situation des ventes de tabac dans le réseau sur le premier semestre est critique. Nous n'avons jamais connu des volumes aussi bas (-20%)", a déploré auprès de l'AFP Philippe Coy, président de la Confédération des buralistes.
"Il est temps de tirer la sonnette d'alarme et d'instaurer un gel de toute hausse des prix des tabacs tant que le problème des trafics, de l'insécurité mais aussi des prix dans les pays voisins n'aura pas été réglé", a-t-il réclamé.
En 2023, le marché du tabac a baissé de 1,1% en valeur et de 7,9% en volume.
AFP/VNA/CVN