Les sociétés ne stockent pas de billets verts

Le marché des devises s'est stabilisé depuis mars dernier jusqu'à maintenant. Les informations selon lesquelles les entreprises stockeraient des devises en raison d'inquiétudes sur les fluctuations du taux de change ne sont pas fondées, a affirmé Nguyên Quang Huy, chef du Département de gestion des devises (Banque d'État du Vietnam).

"Suite aux réglementations sur la gestion des devises, les entreprises doivent informer de leurs raisons de l'achat des devises. Les banques commerciales connaissent donc bien les besoins en devises de leur clientèle pour mieux la servir", a affirmé Nguyên Quang Huy. Toujours selon lui, les banques commerciales ont souligné que les besoins en devises n'ont pas augmenté fortement ces derniers temps.

Actuellement, certains craignent que les importations excédentaires du pays exercent une pression sur le taux de change et causent un déséquilibre dans l'offre et la demande en devises. Aucun doute que les importations excédentaires et le taux de change ont des relations interactives. Cependant, les importations excédentaires du pays ont pu être compensées par d'autres sources financières (devises envoyées par les Vietnamiens de l'étranger, investissements étrangers, recettes dans le secteur du tourisme…). C'est pourquoi, l'influence des importations excédentaires sur les fluctuations du taux de change est négligeable. Le marché des devises est stable depuis mars dernier jusqu'à maintenant. Les banques commerciales ont un volume important de devises à revendre à la Banque d'État du Vietnam.

Stabiliser la macroéconomie, un impératif

Depuis le début de l'année, quand le déficit commercial a commencé à augmenter, le gouvernement a promulgué un arrêté sur les mesures visant à stabiliser la macroéconomie, contrôler le taux d'inflation et maintenir une bonne croissance économique (environ 6,5% en 2010). Parmi celles-ci, la limitation des importations excédentaires et l'équilibre de la balance des paiements se posaient comme un impératif.

Les ministères, établissements, secteurs, dont la Banque d'État du Vietnam, ont pris des mesures drastiques visant à limiter le déficit commercial. Les premiers résultats obtenus sont encourageants. "Pour un pays en voie de développement comme le Vietnam, il est difficile de ne pas souffrir d'importations excédentaires. L'important est que le gouvernement, les branches et ministères aient conscience de la nécessité de contrôler ce phénomène", a remarqué Nguyên Quang Huy.

Selon les statistiques de la Banque d'Etat du Vietnam, au premier semestre 2010, les sources financières ont augmenté par rapport à la même période de l'an passé. Au 1er trimestre, les devises envoyées au pays par les Viêt kiêu ont progressé de 30,5%. À la fin de ce mois-ci, ces sommes pourraient atteindre 3,6 milliards de dollars.

Avec la fin de la bonification du taux d'intérêt des crédits bancaires en dôngs en faveur des entreprises, l'écart entre le taux d'intérêt des prêts en dông et de ceux en dollar a fait que de nombreuses entreprises se sont tournées vers les prêts en dollar. En réalité, l'augmentation des prêts en devises est relativement importante en comparaison avec la période correspondante de 2009. Cette hausse de la demande reste cependant sous le contrôle du gouvernement. De plus, la solvabilité des banques reste relativement bonne. "Sur le marché des devises, l'offre dépasse actuellement la demande et les banques commerciales renforcent leurs ventes de devises à la Banque d'État du Vietnam. Cette dernière a travaillé avec les banques ayant montré une forte activité dans les dépôts et prêts de devises, qui lui ont assuré qu'elles maintenaient ces activités à un haut niveau de sécurité", a souligné Nguyên Quang Huy.

Quê Anh/CVN

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