Lors du colloque "Maintenir une croissance élevée et durable, période 2011-2020" récemment organisé par l'Institut d'études économiques de l'Asie de l'Est et de l'ASEAN (ERIA), le chef du comité de gestion de cet institut, Dinh Van An, a affirmé que cette démarche (réussie) consistant à attirer une grande compagnie était en fait une politique d'attrait des IDE visant à développer le secteur de l'aéronautique au Vietnam.
"Les politiques privilégiées du pays demandent aux investisseurs de s'engager à mener des activités d'études, de formation, de protection de l'environnement, mais aussi de coopérer avec les entreprises locales, pour que les IDE soient versés en faveur des localités et secteurs demandeurs de capitaux", analyse M. An.
Selon les études de l'ERIA sur le développement des zones industrielles et de l'industrie auxiliaire du Vietnam, réalisées l'an dernier, Dà Nang possède des atouts pour développer l'industrie, même s'il faut encore améliorer les conditions de vie, les infrastructures et la qualité des ressources humaines. Les investisseurs des zones industrielles ont besoin d'infrastructures de communication modernes pour le développement de leurs activités : l'autoroute reliant la porte-frontière de Lao Bao (Quang Tri) à Dà Nang, celle reliant Dung Quât (Quang Ngai) à Dà Nang, Huê et Quang Tri, mais également un réseau de ports maritimes en eau profonde et des voies ferroviaires reliant ces ports aux zones industrielles.
Même si Dà Nang manque d'un contingent de travailleurs qualifiés, le Dr Trân Van Tho (université Waseda, Japon) estime que les changements des politiques sur l'environnement d'investissement des pays régionaux sont un avantage pour développer l'industrie auxiliaire du Vietnam. "Le Vietnam pourra attirer les entreprises japonaises s'il construit des zones industrielles consacrées au développement de la production auxiliaire. Ce qui est important pour le Vietnam, c'est de déterminer quels sont les secteurs prioritaires", souligne-t-il.
Minh Pham/CVN