Mme Merkel, s'exprimant dans un entretien avec la chaîne de télévision ARD, a jugé que "des solutions raisonnables" devaient être trouvées au moment où s'ouvre la saison des négociations salariales entre syndicats et patronat.
Il faut que "les situations meilleures au niveau des entreprises se reflètent auprès des travailleuses et des travailleurs", a affirmé la dirigeante conservatrice qui a toutefois averti que la reprise était "encore fragile".
Le patron de la confédération syndicale DGB, Michael Sommer, a appelé à des augmentations salariales dans une interview parue le 30 août dans le journal Hamburger Abendblatt. "Les employés se sont privés en acceptant le chômage partiel" et les syndicats ont tempéré leurs demandes pendant la durée de la crise, "mais, avec la reprise, nous n'allons plus nous retenir", a-t-il affirmé.
Le président de l'association patronale, Dieter Hundt, a averti pour sa part que des demandes d'augmentations de salaire déraisonnables risquaient de remettre en cause la reprise. "Une politique salariale raisonnable en revanche protègera notre compétitivité et encouragera l'emploi", a-t-il déclaré au quotidien Bild paru le 30 août.
Le président de la fédération des employeurs de la métallurgie allemande Martin Kannegiesser avait rejeté le 29 août la requête d'augmentation salariale de 6% formulée par le plus gros syndicat d'Europe, IG Metall. "Après la chute la plus profonde et brutale de la récente histoire de l'économie, la reprise reste fragile", avait expliqué, dans le journal Bild am Sonntag le patron des employeurs du secteur qui compte 3,6 millions de salariés.
La croissance allemande a atteint 2,2% au deuxième trimestre, du jamais vu depuis la réunification du pays il y a 20 ans. Les économistes sont toutefois unanimes pour prédire que la croissance allemande ne pourra maintenir son rythme actuel et va ralentir progressivement, ce qui pourrait compliquer les négociations salariales.
AFP/VNA/CVN