L'immobilier américain fait tousser des marchés boursiers déjà fébriles

Les Bourses européennes et américaines ont trébuché après la publication d'un mauvais indicateur aux États-Unis, entraînant un net repli des investisseurs vers certaines obligations d'État, valeurs-refuges par excellence.

Déjà mal en point dans la matinée, les marchés boursiers ont décroché dans l'après-midi, après l'annonce que les ventes de logements anciens aux États-Unis avaient chuté à leur plus bas niveau depuis 15 ans. Ils se sont légèrement repris en fin de séance.

Le CAC 40 a ainsi pu terminer en baisse de 1,75%, sous les 3.500 points, et le Footsie à Londres de 1,51%. Le Dax à Francfort a lâché 1,26% et s'est installé sous les 6.000 points. L'indice Eurostoxx 50 des principales valeurs européennes a cédé 1,74%.

Vers 16h00 GMT, aux États-Unis, l'indice Dow Jones perdait 0,80%, après être brièvement passé sous les 10.000 points après la publication de l'indicateur immobilier.

Le Nasdaq perdait 0,99% de son côté. Selon les chiffres de l'Association nationale des agents immobiliers (NAR), le mois de juillet a vu tomber les ventes de logements anciens à 3,83 millions en rythme annuel, soit 27% de moins que le mois précédent. "Le chiffre est mauvais dans l'absolu mais l'indicateur est biaisé par la fin d'avantages fiscaux qui encourageaient l'achat de logement", a observé un vendeur d'actions parisien. Le secteur de la construction a particulièrement souffert en Europe, d'autant plus que le producteur irlandais de matériaux de construction CRH a fait état en matinée de perspectives moroses. Son titre a chuté de 17% à la clôture. "Le marché était déjà mûr pour baisser avant l'immobilier. L'indicateur a été un catalyseur", a résumé le vendeur d'actions.

Cette déception sur l'immobilier vient s'ajouter à une série d'indicateurs publiés depuis plusieurs semaines montrant que l'économie américaine tourne au ralenti, ce qui pèse sur les marchés boursiers.

Déprimés par ces craintes sur l'économie, les investisseurs se détournent massivement des actifs risqués, au bénéfice des valeurs refuge, comme le dollar. L'euro est ainsi tombé jusqu'à 1,2588 dollar vers 12h25 GMT. Toutefois, vers 18h00 (16h00 GMT), la monnaie unique remontait et cotait 1,2677 dollar, contre 1,2654 dollar la veille. "Les inquiétudes sont vives quant à un risque de récession en double creux au niveau mondial et la monnaie unique devrait rester sous pression dans un contexte d'aversion au risque. Il y a également des doutes à long terme sur les fondamentaux de la zone euro alors que les craintes sur les dettes souveraines restent d'actualité", a estimé Adam Solomon, analyste de TorFX.

Les grandes gagnantes ont sans nul doute été les obligations d'État : les titres allemands et français -2 pays disposant de la meilleure note des agences de notation- ont atteint des niveaux records.

À 16h00 GMT, le rendement du Bund à 10 ans, qui fonctionne à l'inverse du prix était à 2,180%, contre 2,283% lundi, alors que celui de l'OAT française revenait à 2,508%, contre 2,587%. Refuge traditionnel des investisseurs inquiets, les obligations américaines ont également profité de ce mouvement : le rendement du bon du Trésor à 10 ans reculait à 2,531% contre 2,607% lundi soir, et celui du bon à 30 ans à 3,611% contre 3,666% la veille.

AFP/VNA/CVN

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