Des milliers de soldats et de policiers anti-émeutes, dont beaucoup armés de fusils d'assaut, ont pris position depuis le 19 avril pour protéger le quartier de Silom, le centre financier de la capitale, et empêcher les manifestants de perturber plus encore l'activité économique. "Les +chemises rouges+ ne marcheront pas sur Silom parce que le gouvernement a déjà envoyé des dizaines de milliers de soldats armés", a indiqué Nattawut Saikuar. "Mais nous attendrons et dès que les soldats partiront, nous irons apporter notre soutien aux hommes d'affaires".
Peu avant, le porte-parole de l'armée, le colonel Sunsern Kaewkumnerd, a menacé les manifestants de tirer s'ils forçaient les barrages de fils de fer barbelés.
"Les forces de sécurité commenceront avec des gaz lacrymogènes et s'ils ne peuvent stopper les manifestants, les soldats prendront des actions décisives avec des balles réelles", a-t-il déclaré.
"Les forces de sécurité ne sont pas complaisantes", s'est défendu le Premier ministre Abhisit Vejjajiva, pressé par son camp d'en finir. "Le gouvernement ne veut pas de manifestations prolongées, mais c'est difficile car ils sont armés". Abhisit refuse de démissionner et d'évoquer des élections anticipées avant la fin de l'année.
AFP/VNA/CVN