Assis côte à côte, les ambassadeurs des 2 pays ont lancé leur appel lors d'un débat sur le désarmement et la sécurité devant l'Assemblée générale des Nations unies, au cours duquel le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a prononcé un vibrant plaidoyer pour transférer les ressources de l'armement vers le développement.
L'ambassadrice des États-Unis à l'ONU, Susan Rice, a décrit la signature du nouveau traité START de désarmement nucléaire à Prague au début du mois par le président Barack Obama et son homologue Russe Dmitri Medvedev comme "une étape majeure pour la sécurité nucléaire et la non-prolifération".
Son homologue russe Vitaly Tchourkine a appelé pour sa part tous les États "sans exception et avant tout ceux ayant un arsenal nucléaire, à se joindre aux efforts de la Russie et des États-Unis en ce domaine et à contribuer activement au processus de désarmement". "Notre intervention conjointe ici aujourd'hui est le signe d'une relation renforcée entre nos 2 pays, une relation bâtie sur la sincérité, la coopération et le respect mutuel", a dit Mme Rice. Elle a souligné qu'à eux 2, les États-Unis et la Russie possèdent plus de 90% des armes nucléaires de la planète et a affirmé que le nouveau traité START montrait "leur détermination partagée (...) à faire des avancées concrètes vers le désarmement nucléaire".
L'ambassadrice a aussi mis en exergue la nouvelle doctrine nucléaire américaine, qui stipule que le pays n'utiliserait pas l'arme nucléaire contre un État signataire du Traité de non prolifération (TNP) et a dit que Washington allait faire son possible pour assurer un succès de la conférence de suivi du TNP prévue le mois prochain à New York. "Nous encourageons toutes les délégations à mettre de côté leurs vieux désaccords et poursuivre sur l'élan actuel pour faire de vrais progrès en matière de désarmement, de non-prolifération, et d'usage pacifique de l'énergie nucléaire", a dit Mme Rice.
Ban Ki-moon a jugé de son côté "le monde surarmé et le développement sous-financé". "Les dépenses d'armement dans le monde dépassent largement les 1.000 milliards de dollars par an et vont en augmentant", a dit le secrétaire général de l'ONU. "Ces priorités devraient être inversées. En accélérant le désarmement, nous pouvons libérer des ressources dont nous avons besoin pour combattre le changement climatiques, lutter contre l'insécurité alimentaire et parvenir aux Objectifs du Millénaire" de lutte contre la pauvreté.
AFP/VNA/CVN