Les monuments du monde plongés une heure dans le noir

Les Pyramides d'Égypte, la Tour Eiffel à Paris ou encore l'Empire State Building à New York ont tour à tour été plongés dans l'obscurité le 27 mars pour l'opération mondiale "Une heure pour la planète" destinée à promouvoir la lutte contre le réchauffement climatique.

De célèbres sites et monuments aux États-Unis comme le Mont Rushmore (Nord-Ouest), la cathédrale de Washington et le plus haut gratte-ciel d'Amérique Nord, la Willis Tower, et ses 110 étages, à Chicago, ont fait de même, ainsi que le Golden Gate Bridge à San Francisco et le "Strip" de Las Vegas, où sont alignés les casinos.

"En participant à cet évènement symbolique, nous montrons que, ensemble, nous pouvons faire la différence pour préserver et protéger l'environnement", a déclaré le maire de Chicago, Richard Daley.

D'autres monuments célèbres dans le monde comme la Fontaine de Trevi à Rome, la tour Bourj Khalifa de Dubaï, le plus haut gratte-ciel du monde, l'Opéra de Sydney et le mémorial d'Hiroshima ont également été plongés dans le noir au fur et à mesure de la tombée de la nuit sur chaque continent.

Cette année, près de 4.000 villes dans 125 pays (contre 88 l'an dernier) ont participé à l'événement organisé par le WWF (Fonds mondial pour la nature), soit un nombre record de participants quelques mois après les résultats décevants du Sommet de l'ONU à Copenhague (Danemark) sur le climat.

"Du Brésil aux États-Unis et au Canada, jusqu'en Australie, au Japon et en Inde, c'est vraiment un nombre varié de pays qui participent cette année", s'est félicité le directeur du WWF, Andy Ridley. "Le changement climatique est un sujet d'inquiétude pour chacun d'entre nous. Les solutions sont entre nos mains et sont prêtes à être appliquées par les individus, les communautés, les entreprises et les gouver- nements à travers le monde", a déclaré vendredi le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon.

En Égypte, le plateau de Gizeh qui regroupe 3 pyramides et le Sphinx, ainsi que la Citadelle du Caire dominée par la coupole de la Mosquée de Mohammad Ali ont éteint tout éclairage, donnant pour un moment à la ville aux mille minarets des allures fantomatiques.

À Paris, le palais de l'Élysée et plus de 240 monuments et bâtiments dont la cathédrale Notre-Dame de Paris, ont éteint leurs lumières pendant une heure et la Tour Eiffel pendant 5 minutes.

Moscou a éteint les lumières pendant une heure de ses 37 bâtiments, ponts, monuments et hôtels les plus célèbres permettant à la capitale russe d'économiser quelque 2.850 mégawatts, a annoncé la mairie.

À Dubaï, les promeneurs, en dishdasha blanche pour les Emiratis ou en short pour les touristes, ont formé, munis chacun d'une petite lanterne, un long ver luisant le long du bord de mer tandis que la capitale commerciale du Golfe avec sa tour Bourj Khalifa, avec 828 m la plus haute du monde, était plongée dans le noir.

En Chine, l'extinction de la Cité interdite et du "Nid d'oiseau", le stade emblématique des Jeux olympiques de Pékin en 2008, revêtaient un aspect particulièrement symbolique dans ce pays à la croissance économique fulgurante, qui s'est aussi attiré le titre de plus gros pollueur de la planète.

À Sydney, où les sirènes des ferries du port ont retenti pour donner le signal du "black-out" samedi à 20h30 locales (09h30 GMT), les immeubles de bureaux et des millions de foyers australiens sont restés sans lumière.

Au Canada, ce sont d'abord les ponts du port d'Halifax (Nouvelle-Écosse, Est) qui se sont éteints, puis la Tour CN de Toronto.

À Montréal, c'est la tour penchée du Stade olympique et la croix du Mont-Royal qui ont été privées d'illumination, ainsi que l'immense Oratoire Saint-Joseph, en même temps que le château Frontenac à Québec.

Le Christ du Corcovado qui surplombe la baie de Rio, le Pain de sucre et la plage de Copacabana sont restés plongés dans le noir. Soixante douze villes du Brésil, y compris Manaus, ont éteint leurs lumières pour une heure.

Cette opération, née à Sydney en 2007, survient 3 mois après l'échec du Sommet de Copenhague sur le climat en décembre dernier qui a débouché sur un accord a minima fixant comme objectif de limiter à 2°C la hausse moyenne de la température de la planète mais restant très évasif sur les moyens d'y parvenir.

AFP/VNA/CVN

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