"Une réduction de 20%, ce n'est pas terriblement ambitieux, d'autant que, selon la Commission européenne, cet objectif peut être atteint facilement et à faible coût", a déclaré Yvo de Boer, secrétaire exécutif de la Convention de l'ONU sur les changements climatiques (UNFCCC).
Il s'exprimait lors d'un point de presse à Bruxelles après un entretien avec la commissaire européenne au climat, Connie Hedegaard. "Personnellement, je pense qu'une réduction de 30% représente un effort significatif et j'espère que l'UE va très vite indiquer sa volonté de s'engager sur cet objectif et préciser les conditions dans lesquelles elle va le faire", a-t-il ajouté. "Je ne pense pas qu'il soit réaliste à ce stade de demander à l'UE d'aller au-delà", a-t-il précisé.
À ce jour, l'UE s'est engagée à réduire d'ici 2020 ses émissions de gaz à effet de serre de 20% par rapport à leurs niveaux de 1990. Elle se dit prête à porter cet effort à 30% mais seulement si les autres pays développés, notamment les États-Unis, prennent des engagements comparables.
Selon Yvo de Boer, "les premières vraies négociations de l'après-Copenhague vont commencer fin avril, début mai lors de la conférence prévue à Bonn". "Il faut restaurer la confiance dans le processus", ce qui "impose aux pays développés de s'engager sur des objectifs ambitieux de réduction de leurs émissions de CO2 et de débloquer des financements significatifs" en faveur des pays pauvres pour les aider à faire face aux effets du changement climatique, a insisté Yvo de Boer.
L'UE a promis 7,2 milliards d'euros sur 3 ans, de 2010 à 2012, pour aider les pays les plus pauvres à lutter contre le réchauffement du climat.
AFP/VNA/CVN