>> Les valeurs des lettres et des arts d'une culture riche d’identité nationale
Poster du film Mat biêc (Les yeux rêveurs), une adaptation du roman du même nom, écrit par Nguyên Nhât Anh et publié en 1990. |
Photo: YT/CVN |
"Épine dorsale" ou "ressource fondamentale" seraient des mots appropriés pour décrire l’importance des lettres et des arts pour les industries culturelles. Certes, ils ne génèrent pas de chiffres d’affaires directs, mais ce sont les écrivains et les artistes qui fournissent aux industries culturelles les scénarios, les symboles et les expressions indispensables à leur fonctionnement.
De plus, les bonnes œuvres littéraires et artistiques peuvent créer de la valeur ajoutée pour d’autres secteurs. Prenons l’exemple d’œuvres littéraires telles que Le champ infini, Quyên, Les yeux rêveurs, La fille venue d’hier, Je vois des fleurs jaunes sur la prairie verte... Celles-ci ont pour point commun d’avoir été adaptées au cinéma. Le succès des films a entraîné un véritable décollage du tourisme sur les lieux de tournage, et les produits apparus dans ces films ont suscité un certain intérêt auprès des consommateurs.
Selon le professeur associé Nguyên Thê Ky, président du Conseil national de critique des lettres et des arts, quand ils deviennent des produits culturels, les produits littéraires et artistiques contribuent à accroître la force d’influence du pays à l’international.
"Les lettres et les arts constituent une partie extrêmement importante des industries culturelles. Elles leur fournissent des idées innovantes. Les industries culturelles ne peuvent se développer durablement et vigoureusement que si elles savent mettre en valeur les éléments littéraires et artistiques qui leur permettent de toucher le public, non seulement dans le pays, mais aussi dans le monde", affirme-t-il.
Les spécialistes s’accordent à dire que l’énorme potentiel des lettres et des arts vietnamien n’a pas encore été pleinement exploité. La technologie numérique est en train d’ouvrir des opportunités de création infinies pour les écrivains et les artistes, comme le fait remarquer Nguyên Quang Hung, chef adjoint de la section des Jeunes écrivains à l’Association des écrivains vietnamiens.
"La vie littéraire au Vietnam est relativement animée, aujourd’hui, que ce soit au niveau de la création, de la critique ou du marché littéraire. Les écrivains publient leurs œuvres non seulement sous forme de livres, ou dans la presse, mais aussi sur Internet. Numérisation oblige, de nouvelles formes de transmission littéraire et de pratique littéraire sont apparues. Certains écrivains recherchent l’originalité dans leur expression, d’autres peaufinent leur art, leur langage et leur contenu", note-t-il.
Bùi Hoài Son, membre permanent à la Commission de la culture et de l’éducation de l’Assemblée nationale, s’intéresse également au secteur littéraire.
"Il convient de considérer les lettres comme une industrie culturelle. Les lettres n’incluent pas seulement la création littéraire, mais aussi la critique, la propagation des œuvres et l’expansion du lectorat. Partant de là, nous devons créer un couloir juridique plus vaste pour soutenir le développement des lettres", plaide-t-il.
Pour que les lettres et les arts puissent être valorisées en tant qu’industrie culturelle et puissent contribuer davantage au développement des industries culturelles, les écrivains et les artistes doivent travailler plus. Au lieu de se concentrer uniquement sur leurs créations, ils doivent également répondre aux besoins du public.
VOV/VNA/CVN