Les entreprises aquatiques axées sur l'appellation d'origine contrôlée

Les consommateurs veillent de plus en plus à la sécurité sanitaire des aliments, et les exigences d'appellation d'origine contrôlée (AOC) des importateurs sont de plus en plus élevées. À l'occasion de la foire-exposition internationale des produits aquatiques du Vietnam 2011 (Vietfish 2011) qui a eu lieu du 28 au 30 juin à Hô Chi Minh-Ville, Le Courrier du Vietnam a eu un entretien avec plusieurs hommes d'affaires sur cette tendance actuelle.

"Pour les entreprises exportatrices, l'indication d'origine de leurs produits n'est pas particulièrement difficile puisque la plupart d'entre elles ont instauré un système de gestion de la qualité suivant le marché considéré, sinon même suivant chaque importateur", a affirmé Nguyên Van Kich, Pdg du Groupe d'exportation de produits aquatiques de Hâu Giang (Cafatex).

Exploitant 150 ha de bassins, Cafatex exporte chaque mois 10.000 tonnes de poissons transformés et 5.000 tonnes de crevettes. D'après son Pdg, les entreprises qui souhaitent exporter doivent recourir au marquage par code de l'origine de leurs produits, lequel relève de tout programme de gestion de qualité. Il s'agit des indications de provenance, de transformation, de date de production... "L'indication d'origine des produits est un point fondamental et commun à toutes entreprises de ce secteur, et plus encore à celles souhaitant introduire directement leurs produits dans la grande distribution, sans passer par un intermédiaire", a estimé Nguyên Van Kich.

Actuellement, le groupe Cafatex exporte ses produits sur les marchés européen, japonais et d'Amérique latine. Il doit respecter diverses normes de production suivant chaque marché, avec des normes aussi variées que celles ISO, HACCP, GMP ou ASC... Pour s'assurer de la confiance du consommateur et faciliter la commercialisation des produits, chaque lot possède un code d'exportation et un dossier d'indication d'origine. "Bien que cette indication d'origine ait un coût, le prix de nos produits est maintenu au même niveau", a ajouté Nguyên Van Kich.

Pour Nguyên Quôc Thái Hòa, directeur de la Compagnie de produits agricoles, sylvicoles et aquatiques Truong Thành, "l'indication d'origine est une bonne chose" et bien qu'elle ne soit pas obligatoire, "notre société y recourt car il s'agit d'un processus de garantie de la qualité comme de la sécurité alimentaire". La société Truong Thành exporte annuellement pour plus de 5 millions de dollars, essentiellement en Amérique latine et en Asie, des marchés qui ne sont pas trop exigeants en matière d'indication d'origine des produits. Malgré cela, selon M. Hoà, sa société examine de près l'origine de ses matières premières, dont les aliments employés.

Possédant 200 ha de bassins à Cân Tho (Sud), la Compagnie d'import-export de produits aquatiques Caseamex Vietnam expédie surtout en Europe, au Mexique, au Canada et au Proche-Orient. Actuellement, elle veut étendre les débouchés de son produit clé - le poisson tra (pangasius) - en Amérique latine. La société accorde constamment une grande importance aux indications d'origine aussi bien au niveau de l'élevage que de la transformation, bien que ces processus ne fassent pas partie de son domaine d'activité. "En fait, nous coopérons avec des organismes de contrôle de la provenance des marchandises qui s'en occupent de tout, des alevins aux produits transformés", a expliqué Vuong Quang Khanh, chef du Service marketing de Caseamex. "Une fois leur origine identifiée, nos produits sont considérés par les clients, et donc de meilleures ventes et une position plus concurrentielle sur les marchés en question", a-t-il affirmé.

Vietfish 2011, un événement important de la filière de l'aquaculture

La foire-exposition internationale des produits aquatiques du Vietnam (Vietfish 2011) a eu lieu du 28 au 30 juin au Centre des expositions internationales de Sài Gòn - SECC (Hô Chi Minh-Ville).

D'après le secrétaire général de l'Association de transformation et d'exportation de produits aquatiques du Vietnam (VASEP), Truong Dinh Hoè, cet événement de trois jours a réuni plus de 190 entreprises vietnamiennes et étrangères de onze pays, dont la Thaïlande, la Norvège, l'Allemagne, le Japon... Parmi celles-ci, 70% sont spécialisées dans la production et le commerce de produits aquatiques, et les autres, dans la fabrication d'équipements et de produits chimiques pour le traitement et l'exportation de produits aquatiques.


Cette foire-exposition avait pour thème le développement durable de l'aquiculture, et notamment un développement stable dont dépend la protection de l'environnement, tout en impliquant une responsabilité sociale certaine. De nombreux séminaires ont eu lieu sur la détermination de l'origine des produits à un niveau mondial, sur les tendances du marché des produits aquatiques, sur la situation réelle des pathologies des pangasius et les mesures à prendre en conséquence, sur la sécurité des produits aquatiques exportés vers les grands marchés.


Vietfish 2011 a été pour les entreprises de cette filière l'occasion de présenter leurs produits comme de partager leurs expériences, outre de rechercher de nouvelles opportunités de développement de leur production, a souligné le secrétaire général de la VASEP.

TRUONG GIANG/CVN

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