Les régions côtières du Bac Bô n'ont pas le même potentiel que celles du delta du Mékong, mais elles ont quand même des atouts pour développer l'aquaculture. Pour valoriser ces avantages, les provinces de Nam Dinh, Thai Binh, Quang Ninh et la ville de Hai Phong ont élaboré des mesures afin d'augmenter la productivité aquatique.
Avec l'objectif de faire de Hai Phong un centre aquacole en termes de variétés pour la reproduction, de technologies de transformation, de commerce des produits de haute qualité, de conservation et d'exportation pour le Nord et la partie nord du Centre, la ville a obtenu ces dernières années des résultats encourageants dans l'aquaculture.
La productivité aquacole dépasse toujours l'exploitation par la pêche en mer. En 2009, la production de la municipalité était de 45.270 tonnes et, en 2010, de 46.132 tonnes avec une croissance annuelle, sur la période 2006-2010, de 5,21%. L'an dernier, malgré une diminution de 350 ha de la superficie aquacole en glissement annuel, la productivité a augmenté de près de 5%. La valeur de la production augmente annuellement, de 534 milliards de dôngs en 2009 à 602 milliards de dôngs en 2010 et une croissance annuelle sur la période 2006-2010 de 6,83%.
Selon Dào Ba Diên, chef du bureau d'aquaculture, relevant du Service de l'agriculture et du développement rural de Hai Phong, la raison de cette croissance réside en l'application des technologies. Si en 2010, la superficie aquicole en eau douce a diminué d'environ 1.000 ha au profit des projets de communication, zones industrielles et logements, 762,7 ha de rizières à rendement faible ont été transformées pour l'aquaculture. Grâce à l'assistance de la ville et des localités, les agriculteurs ont investi des sommes importantes et appliqué de nouvelles technologies dans l'aquaculture.
La superficie de l'aquaculture en eau saumâtre a aussi diminué de 700 ha, consacrés à des projets d'investissement, mais, grâce à l'application de nouvelles technologies, l'élevage de crevettes s'est développé rapidement. Par exemple, l'élevage des crevettes à pattes blanches de la sarl Khoa Thành. Son directeur Nguyên Van Khoe informe : "Outre une récolte de crevettes à pattes blanches à l'été-automne, Khoa Thành a construit deux serres pour élever des crevettes l'hiver dans deux étangs de 7.000 m². Pour cet élevage hivernal, de novembre à mars, ont été investis plus de 600 millions de dôngs pour couvrir les étangs avec des toiles de bâche afin de préserver la température convenable de l'eau".
Si quelques années auparavant, la ville ne comptait que quelques familles élevant des crevettes en hiver sur une faible superficie, l'an dernier, la superficie de cet élevage a atteint 30 ha qui ont produit 500 tonnes. Une grande valeur économique.
À la compagnie Thuân Thiên Phat, toutes les étapes de l'élevage des crevettes sont contrôlées avec des technologies modernes. Contrôle de la température de l'eau, de l'alimentation, de l'heure de nourriture, jusqu'au risques d'épizooties. Selon son directeur Trân Duc Hoà , les technologies modernes sont devenues l'élément décisif pour la réussite de l'élevage des crevettes.
Dào Ba Diên affirme qu'avec Hai Phong, 2011 sera l'année de nouvelles technologies dans l'aquaculture.
Élevage en mer
Au contraire de Hai Phong, ces dernières années, l'aquaculture dans la province de Quang Ninh s'est développé dans tous les milieux : eau douce, saumâtre et salée. La superficie aquacole ne cesse d'augmenter et les espèces élevées sont variées. L'élevage en mer est devenu un point fort de la province, surtout des mollusques comme des huîtres... En 2010, la production de mollusques de la province a atteint 7.229 tonnes contre 5.500 tonnes en 2006.
L'élevage des palourdes (Lutrara rhynchaena) est très développé dans le district de Vân Dôn. Selon les statistiques, jusqu'en 2009, Vân Dôn comptait 10 compagnies et 450 familles produisant un millier de tonnes de ces bivalves. Selon le chef adjoint du bureau de l'agriculture de Vân Dôn, Nguyên Quang Ninh, grâce à l'élevage des palourdes, de nombreuses familles sont sorties de la pauvreté et ont fait fortune.
La sarl Dô To est le plus grand éleveur. Depuis trois années, elle a pu maîtriser la reproduction artificielle des espèces de bivalves cultivées (Lutraria). Son directeur informe que, grâce à ces nouvelles technologies dans la production, elle a pu fournir des variétés de qualité à prix privilégié aux aquaculteurs.
Parmi les provinces littorales du Bac Bô, Nam Dinh a réussi dans la mutation du secteur de l'aquaculture. Les éleveurs ont construit un réseau de bassins doté d'un système de traitement de l'eau. Les zones d'aquaculture se sont spécialisées. Les élevages de crevettes en eau saumâtre sont à Bach Long, Giao Phong (Giao Thuy) ; Hai Hoà, Hai Dông, Hai Ly, Hai Chinh (Hai Hâu) ; ceux de crabes, de gobies, de barramundis à Nghia Hung, Hai Hâu.
Selon le chef du bureau d'aquaculture Dinh Trân Công Khôi, les projets de développement de l'aquaculture ont permis d'augmenter la superficie d'élevage, la productivité ainsi qu'améliorer la vie des aquaculteurs et changer la structure de l'économie agricole. Actuellement, la province compte près de 32.000 foyers pratiquant l'aquaculture avec 40.000 travailleurs.
Bien que chaque ville ou province littorale du Bac Bô possède différents atouts et construise des orientations différentes, les efforts se concentrent dans l'augmentation de la valeur des produits aquatiques et l'efficacité économique de l'aquaculture. Les résultats atteints sont la preuve que l'aquaculture est devenue un secteur de pointe du développement économique de chaque localité.
Hà Minh/CVN