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L'emblématique minaret penché de Mossoul, surnommé "la bossue" par les habitants, détruit à l'été 2017 pendant la bataille contre le groupe État islamique (EI), le 8 janvier. |
L'ambassadeur des Émirats arabes unis à Bagdad, Hassan Ahmed al-Chahi, a fait cette proposition dimanche 11 mars au chef de gouvernement Haider al-Abadi qui le recevait, affirme le communiqué.
"Un représentant spécial des Émirats arabes unis se rendra bientôt à Bagdad" pour détailler cette offre pour laquelle aucun montant ni calendrier n'ont été dévoilés dans l'immédiat, ajoute le texte.
L'emblématique mosquée Al-Nouri et son minaret penché du XIIe siècle --appelé par les habitants de Mossoul "la bossue" (Al-Hadba)-- avaient été détruits en juin 2017, l'armée irakienne accusant le groupe État islamique (EI) d'y avoir placé des explosifs.
Le minaret penché de Mossoul le 18 juin 2017, juste avant sa destruction et la même vue le 10 janvier, après sa destruction. |
C'est dans cette mosquée que le "calife" autoproclamé de l'EI, Abou Bakr al-Baghdadi, toujours introuvable, avait fait son unique apparition publique connue en 2014.
En décembre 2017, l'Irak a annoncé avoir vaincu l'EI qui s'était emparé en 2014 du tiers du pays et s'était livré à un "nettoyage culturel", détruisant vestiges antiques et symboles religieux, chrétiens et musulmans.
Délimitée historiquement par des remparts du XIe siècle (détruits au XXe siècle) et adossée au Tigre sur sa partie orientale, la vieille ville de Mossoul, un secteur de 3 km², était le coeur vivant de cette cité qui fut durant plusieurs siècles un carrefour commercial entre l'Inde, la Perse et la Méditerranée.
La mosquée al-Nouri, qui tient son nom de Noureddine al-Zinki, l'unificateur de la Syrie qui régna également un temps sur Mossoul et ordonna sa construction en 1172, a été détruite et reconstruite en 1942 dans le cadre d'un projet de rénovation.
Al-Hadba, qui a conservé sa structure pendant neuf siècles, est un des seuls vestiges du bâtiment d'origine. Décoré de motifs géométriques en briques, le minaret était un emblème de la ville, imprimé sur les billets de 10.000 dinars irakiens, avant de devenir aussi un symbole du règne de l'EI lorsque les jihadistes y ont planté leur drapeau noir à son sommet, à 45 m de hauteur.